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SCAER - COADRY - ROUDOUALLEC

 

 

 

24/02/2008

Le rendez-vous est toujours Place Glotin, ce dimanche à 8H30. Nous partons, comme vous le savez, pour visiter la région de Scaer et nous allons chercher Paul Jan, notre guide pour la journée. Il fait beau !

     Notre 1er arrêt sera  la chapelle St Jacques, à la limite des communes de Scaër et Bannalec, un bénévole du village qui a participé à la restauration de l’édifice sera notre guide mais nous en aurons un second en la personne d’Yvette Harrouët qui fut institutrice au village. L’école est toujours là quelque peu abandonnée ! Revenons à la chapelle…

 

La Chapelle saint-Jacques

Elle fut construite en 1683 par les seigneurs de Mur de Livinot. C’est un édifice de plan quadrangulaire, avec un bas-côté nord à 4 travées. Sur le pignon ouest, on peut voir les armes des Guengat et Langoueouez et sur la façade sud, celles des Livinot. A l’intérieur, un superbe bas relief représente la flagellation du Christ par un centurion romain et dans la sacristie un four à hosties attire notre attention. La statuaire de grande qualité comprend un St Jacques, St Jean-Baptiste, une Vierge couronnée, St Urlo, St Antoine et son clou dans la tête, St Guénolé  en bois polychrome, l’abbé porte une chasuble et tient un livre ouvert dans la main gauche. Le pardon est célébré chaque année le dimanche suivant le 24 juin.

 

    Quittons le village pour nous diriger vers le manoir du Menech, les parties anciennes datent des XV et XVI ème siècle, il fut lui-même édifié à l’emplacement d’une maison noble du XIVème édifié par Louis du Tertre, il passa ensuite dans la famille Le Vestle et aujourd’hui,  il a été acheté par des anglais qui l’ont transformé en hôtel !

    

    La façade sud du  manoir du Menech

 

  Dans le car, Paul Jan nous raconte ses souvenirs d’enfance et quelques histoires de la grande histoire : la révolte du papier timbré par exemple.

Nous saurons aussi qu’en 1850, le premier instituteur s’appelait M. Le Bec  « Mieux vaut instruire son enfant que de lui amasser du grain » disait-il ! Les staurotides ou pierres de croix ou croisettes, nombreuses dans la région étaient réputées porte-bonheur, elles protégeaient du tonnerre, des naufrages et aussi des poux etc…Nous nous empresserons d’en acheter  dès l’après midi, mais attendons !

Cascadec - OCB

Il fait toujours beau, le soleil brille, l’Isole aussi sous les frondaisons et les rhododendrons que j’aime beaucoup… et c’est ainsi que nous arrivons au site de Cascadec, le lieu où se fabriquaient les cahiers OCB, ils servaient à rouler les cigarettes et servent encore. J’ai appris ce que signifiait cette abréviation : O comme Odet, C comme Cascadec et B comme Bolloré.

 

Nous nous réunissons à l’intérieur de la chapelle reconstruite à cet endroit en 1926 et achetée en ruines par M. Bolloré à Scrignac. L’épopée du site de Cascadec commence en1893, date à laquelle un ancêtre Bolloré loue le moulin à papier sur la rivière Isole, la manufacture Odet avait, elle, démarré en 1822. Les pillaouërs ramassaient dans toute la région, les chiffons, voiles et cordages de bateaux qui servaient à la fabrication des papiers minces. En 1917, R. Bolloré achète le moulin dont les affaires continuent de prospérer bon an, mal an…Avant la 2ème guerre mondiale on procède aux premiers essais de papier condensateur, celui-ci est fait à partir de pâte à bois d’une pureté extrême d’où la nécessité de déminéraliser l’eau. L’usine a évolué on a construit une centrale hydroélectrique, la cheminée qui comptait 25m est portée à 65m ; la production aussi se diversifie : papier mince pour l’édition, films plastiques, polypropylènes et thermorétractables, tout ceci dans le prolongement de l’activité historique de la fabrication du papier. Nécessité oblige, en effet en 1945, les Etats-Unis font leur propre papier à rouler les cigarettes ; or ce pays était le meilleur client de l’usine…Maintenant, les sachets à thé en chanvre de Manille, les dosettes à café Senseo sortent de cette unité de production et les ouvriers qui étaient plus de 1000 en 1928 ne sont plus que 130…

 

L’usine rachetée par un Allemand, puis par un Américain s’appelle maintenant Glatfelter.

    Après ces considérations techniques, un bon mot de Ludo : Savez-vous pourquoi l’Isole change de nom en rejoignant l’Odet ? » Vous avez trouvé ? « parce qu’elle n’est plus isole(ée) » 

    Comme d’habitude, les estomacs crient famine, c’est l’heure ! Le restaurant Chez Monique en Guiscriff nous accueille.

    Au menu :

Kir
assiette landaise
carré de porcelet aux pruneaux, frites, flageolets 
fromage 
charlotte aux poires et coulis de fruits rouges.

    

 

Cet après-midi, nous visitons la chapelle de Coadry classée MH en 1931, il s’agit d’une ancienne dépendance de la commanderie des Templiers de la Feuillée. Sur un pilier, on voit une croix de Malte et un écusson. La nef romane date du XIè siècle, elle est séparée des bas-côtés par des piles rectangulaires très larges avec tailloirs sans chapiteaux, supportant des arcades en plein cintre. Le chœur est du XIVè. La façade ouest a été remaniée au XVIIè ainsi que l’indique la date de 1628 et celle de 1691. Les peintures murales, œuvre de A. Fisher datent de 1870, elles représentent, au nord les mystères joyeux, au sud les mystères douloureux et la Résurrection. Les statues sont celles de Ste Anne, la Vierge mère, St Joachim, Ste Apolline, St Alar, St Roch alias St Maudez, Ste Catherine, St Laurent et le Christ Sauveur. On découvre aussi un tombeau avec un ange tenant le linceul  et un autre ange au pied du Christ, les bras croisés ; au dessus, un panneau présente les instruments de la passion. Dans le transept gauche, deux belles sculptures représentent en haut le mystère de la Rédemption et en bas le mystère de la Nativité. Sur le plâcitre, deux belles croix monolithes du haut moyen-âge.

 

Avant de quitter le lieu, nous visitons le petit musée des pierres de croisette, Loïc nous en explique la formation et à la demande de Mme Sadou qui souhaitait savoir si leur formation datait du primaire j’ai cru entendre quelqu’un qui répondait : «   Hélas, il ne pourra pas vous le dire il est du secondaire ! ». Nous achetons !

    Nous reprenons le car pour aller voir le château de Kergoaler qui fut une des propriétés de la famille du Couedic dont le plus illustre représentant s’appelait Charles-Louis, le héros du combat de la Surveillante contre la frégate anglaise Québec en 1779, combat dont il sortit vainqueur mais grièvement blessé. Il meurt à Brest le 7.01.1780, il était né au château de Kerguelenen en Pouldergat, près de Douarnenez, le 7.01.1740.

 

 

Le château construit en 1718 est un manoir castellisé ! Reprenant le car, nous passons devant la maison du navigateur Franck Cammas et nous dirigeons vers Roudouallec et la chapelle ND de Lorette, récemment restaurée.

 En attendant les clés, nous admirons un if centenaire dont le tronc éclaté ressemble à une grotte ! A l’intérieur, le maître-autel et le retable en bois polychrome et faux marbre datent du XVIIIème. Les statues de ND de Lorette, St Jean Baptiste et le Christ en Croix ornent le retable. Remercions la dame et partons pour notre dernière visite : un site d’où l’on a une vue étendue sur tout le paysage environnant eh oui, Claude, c’est sûr nous te croyons mais en cette fin d’après midi c’est le brouillard qui règne, cependant, cela nous donne envie de revenir un autre jour… plus dégagé ! Là haut, il est tout de même possible de voir l’antenne récemment installée, la carrière de grès armoricain de Kastell ruffel, expliquée par Loïc et en redescendant, l’allée couverte.  

   

 

 

 

v 

 

Le car nous reprend au bord de la nationale qui va nous ramener à Lorient.

 

      Encore une belle journée ! A bientôt.

JM