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PLUVIGNER

Sortie du 30 11 03 

Motte féodale de Coh –Castel    Château de Kerlois     Château de Keronic

 

 

Au Vè siècle ,arrivent de Bretagne en Armorique des moines dont un certain Vigar qui deviendra Guigner et donnera son nom à Pluvigner.

Dans la commune ,peu de traces, de l’époque romaine, mais un site gaulois a été mis à jour à Talhouet, il se compose de soubassements de huttes et en contre-bas de tombes à inhumation couvertes de pierres à la façon des cairns. Sur le site ont été trouvés des restes de poterie et des fusaïoles.

Fontaine du XVIè à inscriptions gothiques. Un lavoir à 3 bassins et près de l’escalier 2 trous ronds permettant de puiser l’eau pour les animaux et pour les humains.

Dans le faubourg de la Madelaine, vivaient les Cacous ce terme du grec Caco signifiant mauvais (cacophonie ). Les Cacous étaient des lépreux mais leur descendance était également affublée de ce terme même s’ils n’étaient pas lépreux. Ils étaient obligés de vivre à l’écart des autres habitants et ne sortaient que pour acheter du fil ou du chanvre pour exercer leur métier de cordier. En 1688 le Parlement de Bretagne décide de mettre fin à cet ostracisme et décrète que les Cacous doivent être enterrés en terre chrétienne comme tout habitant de la paroisse.

Mais ces mêmes habitants eurent beaucoup de difficultés à admettre cette décision: des cercueils furent éventrés, des corps brûlés avant que les paroissiens n’acceptent l’inhumation des Cacous .

 

Motte féodale de Coh –Castel: XI, XIIè siècle. A l’époque les fossés étaient inondés par les eaux du Loch dont le cours a été modifié depuis. Il y a quelques années le site a été coupé par la route départementale!

        Douve est de la motte de Coh Castel à Brandivy              Sommet de la motte de Coh Castel à Brandivy

        La douve(ouest)                 Le sommet

 

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Château de Kerlois

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Une grande allée d’arrivée bordée de hêtres et de chênes mène dans la cour d’honneur du manoir dont la grille d’entrée est annoncée par un rond-point en théatre délimité par de très grands séquoias et cèdres de l’Hymalaya.

A son origine au xve siècle, la terre noble de Kerlois aux nombreux vestiges romains est dominée par un manoir dont l’architecture moyennageuse avec tour de défense au nord, se retrouve dans l’ancien tracé du jardin médiéval à l’époque en contrebas, clos de très hauts murs d’époque.

Vraisemblablement la bâtisse était entièrement entourée de murs et délimitée par une grille d’entrée dont on retrouve certains vestiges, pierres et fragments de grille du XVIè. La cour d’honneur était entièrement pavée.

Elle a été recouverte depuis.La seigneurie appartenait en 1407 à Eon de Kerniguer écuyer du Duc Jean V de Bretagne.

Au XVIIè Pierre le Gouvello de Kériolet vécut à Kerlois  ses parents en étant propriétaires, et sa vie riche en épisodes mouvementés est devenue légendaire. Nombreux sites de Kerlois s’en réfèrent et le nom de certaines allées date de cette époque: l’avenue de la Charmille, le chemin du Serpent, le Bois du Loup.

Après sa conversion il transforme les hauts bâtiments des communs en hospice pour les pauvres, les gueux et les malades .Plus tard ces bâtiments furent transformés en orangerie au XVIIIè, époque qui a apporté la transformation architecturale tant des bâtiments que du jardin et l’extension de la construction du parc. Le jardin est alors composé de plusieurs terrasses, la première étant la cour où ont été bâtis au XVIIè la chapelle et l’écurie.

La cour d’honneur s’est transformée en jardin où de nombreux arbres s’imposent tulipier, séquoia, très hauts camélias, magnolias cèdres et châtaigniers centenaires.

De la première terrasse on domine la seconde qui devait être le potager au Moyen-Age. Des escaliers du XVIIè conduisent à cette plate-forme. Dans son axe un alignement de tilleuls s’étire sur toute la longueur s’arrêtant avant une dénivellation .

Des buis anciens marquent l’axe perpendiculaires d’un ancien tracé de "  jardin à la Française ".

Dans le prolongement de cet axe en contrebas derrière le mur d’enceinte du jardin, une très ancienne et majestueuse charmille mène vers une des anciennes sorties de Kerlois qui menait à la chapelle de la Miséricorde.

Sur l’arrière du manoir une plate-forme encadrée de talus plantés prouve un ancien parterre organisé d’une terrasse qui ouvrait la vue sur une petite vallée au bout de laquelle on pouvait admirer un des deux étangs. Malheureusement la végétation et les dégâts des précédentes tempêtes ont envahi ce site .

 

Kerlois est l’exemple type de l’évolution du jardin à la renaissance bretonne. Le jardin clos s’ouvre sur la campagne environnante en présentant les structures anciennes dont on retiendra la mémoire de Kériolet.

Pierre le Gouvello de Kériolet menait une vie dissolue jusqu’à ce qu’il assistât à Loudun aux procès des religieuses possédées par le diable! Il en revint transformé et se repentit jusqu’à la fin de sa vie, mettant des clous dans ses chaussures! Membre du Parlement de Bretagne il se fait ordonner prêtre ,dit souvent la messe à la chapelle de la Miséricorde. Il meurt dans un couvent à Ste Anne d’Auray et est enterré dans la Basilique.

La chapelle fut construite par la mère de Kériolet en remerciement de la conversion de son fils .

 

Château de Keronic

La façade date du début du XVIIè mais au XIXè le château fut doublé en profondeur et donc considérablement agrandi (tour ,cheminées à créneaux). Dans le parc de très beaux arbres dont un tulipier de Virginie agrémentent une promenade autour d’une pièce d’eau .

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