Michel Perrin Historien de la marine
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Navires de commerce et de pêche à propulsion mixte ou mécanique armés dans les ports du Morbihan de 1869 à 2010 Les ports du Morbihan ne figurent pas au rang des pionniers de la propulsion mécanique des navires. Néanmoins, leurs armateurs les plus notoires se rallient au mouvement de modernisation des flottes à partir de 1869, en acquérant des voiliers dotés d’une machine à vapeur, puis, dans les premières années du XXème siècle, des navires de charge ou des chalutiers propulsés uniquement par la vapeur, puis des transporteurs de passagers à moteur à essence, avant d’être conquis par les avantages du moteur diesel. Le monde de la pêche reste très réticent, car, jusqu’à l’orée du second conflit mondial, il se refuse généralement à délaisser la propulsion éolienne, surtout en raison du coût des nouveaux engins. Au cours du XXème siècle, le quartier maritime de Lorient se taille la part du lion, grâce à ses négociants et ses entrepreneurs industriels ou halieutiques ; ceux-ci font de leur port un important pôle charbonnier et l’imposent aux premiers rangs des ports européens de débarquement du poisson frais. Les autres ports morbihannais peinent à suivre ce mouvement jusqu’au moment où le moteur diesel prend définitivement le pas sur la machine à vapeur. Etel devient ainsi après la seconde guerre mondiale l’un des plus rudes concurrents de Lorient en ce qui concerne la pêche au chalut. Et ce bien que la flottille de chalutiers lorientaise n’ait cessé de s’agrandir et de se moderniser.[...]
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