Notre
Dame du Folgoët - 27 04 2008 |
Aujourd’hui, le rendez-vous est toujours au même endroit pour
accéder au car, mais le stationnement des voitures est interdit. Pour
quelle raison se demande-t-on ? C’est la journée du Souvenir des Déportés…Le
Monument aux morts sera fleuri, ce soir. Il fait doux, le ciel est gris. Sur la route, le brouillard nous empêche, par moments, d’avoir la moindre visibilité ! Claude nous en explique la raison…nous avons quitté le Morbihan. Notre guide, pour cette matinée à ND du Folgoët sera M. l’Abbé Yves-Pascal Castel, éminent spécialiste de la statuaire bretonne et de l’orfèvrerie. Quelle chance nous avons ! Nous ne sommes pas en retard, il est 9 H 30, le rendez-vous étant à 10h, Claude nous laisse un moment de temps libre. C’est sans compter sur la ponctualité de notre guide que nous reconnaissons de suite grâce à sa baguette en bambou aux multiples fonctions.
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Les statues
nombreuses et de factures différentes sont l’œuvre d’artistes le
plus souvent anonymes, pourtant l’une d’elles est attribuée à Roland
Doré, sculpteur décédé en 1660, appelé Laoret en breton. Le calvaire
de Quéven possède des statues de cet artiste, nous promettons d’aller
les admirer sans tarder.Le porche occidental, aujourd’hui détruit,
conserve au tympan une nativité couchée ; c’est un thème peu
courant,
Maintenant,
entrons dans l’église, à droite du porche se trouve une Vierge à
l’Enfant sous laquelle on lit « Olivier sire du Chastel » 13
statues de belle facture représentent les apôtres et St Paul, elles ont
toutes le nez cassé ! Entre les deux portes, la statue n’est pas
celle du Christ mais celle de St Pierre. Au
dessus, des hermines déroulent une banderole sur laquelle est écrit :
« A ma vie » la devise d’Anne de Bretagne qui vint à
plusieurs reprises implorer Notre-Dame en ce lieu. En 1708, à la suite
d’un incendie, la voûte de l’édifice s’écroule, les dégâts ne
sont pas réparés, c’est le déclin du sanctuaire. A
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Les estomacs crient famine ou presque. Le
Coq en pâte à Lesneven nous accueille ; au menu :
Rillons de canard, copeaux de foie gras en salade
Paleron de bœuf fondant à la lie de vin
Choc-chocolat et croustillant cacao caramel,
Vins café.
Le déjeuner se déroule dans la bonne humeur et les discussions…
sérieuses ! Nous
quittons M. Castel en le remerciant chaleureusement.
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Après
avoir traversé Lesneven, nous nous dirigeons vers Dans
une anfractuosité du château, ont été retrouvé des paires d’éperon,
les chevaliers avaient coutume de les dissimuler ainsi avant de se rendre.
On a aussi retrouvé des meules pour faire la farine et des galets de
l’Elorn qui devaient servir de projectiles pour catapultes.
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Du
pied de la forteresse à laquelle nous ne pouvons accéder, nous
descendons vers l’enclos
paroissial constitué comme tous les enclos d’une église, d’un
ossuaire et d’un calvaire. Le
calvaire avec le Christ en croix est entouré de deux
anges, du bon et du mauvais larron. L’église est édifiée sur
l’emplacement de l’ancienne chapelle castrale fondée par les Rohan
dont on peut voir les macles sur les montants de l’entrée, nous les
retrouverons aussi à l’intérieur dans le vitrail. En pénétrant dans
l’église, l’œil qui s’habitue à la pénombre ne voit que le jubé,
très différent de celui de ND du Folgoët car il est en chêne
polychrome et date des années 1570. Du côté de la nef on voit 9 apôtres
et 3 papes ; du côté du chœur de nombreux saints : St Pol Aurélien,
Ste Apolline, Marie-Madeleine….Les sablières sont également
remarquables, elles représentent des scènes de la vie courante :
les labours, le corbillard, le couvreur…Le vitrail de
L’ossuaire
est de style Renaissance léonarde, construit en 1639. Des inscriptions
latines illustrées par une danse macabre représentant toutes les couches
de la société: le pape, le riche, l’homme de loi, le fossoyeur nous
rappellent que nous sommes tous égaux devant la mort : « souviens-toi,
homme que tu n’es que poussière » ou « aujourd’hui,
c’est moi, demain, ce sera toi » L’ankou
brandit un dard au lieu de sa faux habituelle en proclamant : « je
vous tue tous » Au soleil couchant, la pierre de Logonna prend une
jolie couleur dorée.
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C’est
l’heure de quitter notre guide qui nous aura consacré une grande partie
de son dimanche. Nous le remercions vivement.
Dans le car, sur le chemin du retour, nous voyons quelques éoliennes ;
la vue est bien dégagée, comme nous le dit Claude : « ça
s’est levé ! » Encore une belle journée ! A bientôt. JM |