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Le Minahouët et Locmiquélic

 «Une appellation non contrôlée »

Il n’est pas encore passé le temps du recueil de ces sobriquets  (du latin subridiculum), individuels ou collectifs, qui disparaissaient progressivement après la  guerre (39-45). Avant ce conflit, il n’était pas de paroisse ou de commune dans le Morbihan dont les habitants n’étaient l’objet de ces appellations parfois ironiques ou désobligeantes de la part de leurs voisins. Aujourd’hui celles-ci perdurent particulièrement à Groix, et à Locmiquélic. Cette originalité, la permanence de la mémoire du surnom collectif, nous interroge à Locmiquélic.

Une composition sociétale est-elle à l’origine du sobriquet, « Minahouët », qui est attribué à ses habitants ? Les caractères de la  composition marine et ouvrière de la population des villages riverains de la rade,  la situation de la commune à proximité d’un grand port de pêche, et militaire et de construction navale,  en un mot la présence du navire dans le quotidien peut-elle expliquer le vocable de Minahouët ? Pères, frères, cousins, marins pêcheurs ou ouvriers de l’arsenal, plus ou moins directement administrés par l’Etat, par l’Inscription Maritime ou la Marine et l’Arsenal nous ont laissé dans leurs « ateliers » de bricoleurs, ces vestiges d’anciens outils nommés « minahouets ».

Les outils propres à la construction ou à l’utilisation  du navire sont-ils à l’origine du « Minahouët » ? Mais précisément quel outil, car ils sont plusieurs à être désignés par le mot « Minahouët » ?

Une étude sur ce sujet est publiée par le Comité d’Histoire  de Locmiquélic, (dont je suis membre et à laquelle je reste attaché), à laquelle je suis fier d’avoir activement apporté de la matière.

Il m’a semblé intéressant de développer ici un examen  des hypothèses en présentant surtout une thèse, un point de vue personnel, dont seulement une partie a été retenue par le comité. Impertinence qui pourra être jugée à la qualité de l’analyse. Pas une preuve, mais  basée sur  un  raisonnement par l’absurde.