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HACHES POLIES NEOLITHIQUES

 DE PLOEMEUR ET LANESTER

 

Claude Le Colleter

SAHPL

     

Voici deux haches néolithiques trouvées dans le pays de Lorient. Les inventeurs qui  tiennent à  les conserver  me les ont confiées pour une brève étude.

 Une hachette en sillimanite

 Cette hachette a été mise à jour fortuitement dans un jardin par le propriétaire du terrain où elle se trouvait enfouie.

Le site de découverte se trouve sur la commune de Ploemeur près de Kerroch dans un lieu d'urbanisation assez récent. Il s'agit d'un terrain de loisirs situé dans la rue du dolmen.

C'est sans doute de ce dolmen qu'il s'agit dans l'inventaire des monuments mégalithiques (arrondissement de Lorient) de Zacharie Le Rouzic.
            Il est signalé un dolmen ruiné dans un talus à 300m environ et au nord du bourg, est-il indiqué dans l'ouvrage

      

 Cette petite hachette (longueur 45 mm) a été identifiée par  Michel Le Goffic, conservateur du Finistère  comme  étant en sillimanite (type de fibrolite).

Cette roche cristalline qui porte le nom du chercheur américain B.Silliman, est un néosubsilicate issu des métamorphismes à haute température.

Ce minéral n'est pas d'usage courant dans  la fabrication de haches néolithiques.

Une hache en dolérite

 Cette hache découverte par Marie Laurence Joly, provient de Saint-Niau (Lanester) et plus précisément des labours au nord du village. Un dolmen dit de Kervanguen a été répertorié par Zacharie le Rouzic à 1 km de ce lieu.

Elle est en dolérite, roche magmatique (basalte), et a été  vraisemblablement fabriquée à Plussulien dans les côtes d'Armor.


 Cette carrière à ciel ouvert, étudiée par Charles Tanguy Leroux peut encore se visiter.

Assez exceptionnelle, elle fut mise en chantier vers 4200 ans avant J.C et l'on y a fabriqué plusieurs millions de haches pendant plus d'un millénaire, soit plus d'un millier de pièces par jour. Elles ont été diffusées sur une grande partie du territoire français actuel, voire en Angleterre.

 

Ces deux outils, qui présentent des griffures de charrues, bien que privés de leurs talons partiellement fracturés, bien emmanchés, pouvaient être réutilisés mais il est possible qu'ils aient été abandonnées à l'endroit où ils ont été brisés.