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BEATRICE DUVAL, PEINTRE SUISSE, FAIT UN SEJOUR EN BRETAGNE EN 1913 Gaby Le Cam SAHPL
Béatrice
Duval, peintre de paysage, néo-impressionniste, est née en 1880 en
Suisse dans le canton de Vaud. Issue d’une famille aisée, elle va
beaucoup voyager à travers le monde avec les siens. A l’occasion
d’un séjour à Saint-Cloud elle fait la connaissance d’Émile
Verhaeren, Camille Pissarro et surtout de Paul Signac qui va
l’influencer et la conseiller dans son approche de la peinture dans la
voie du néo-impressionnisme[1].
Tous resteront des amis fidèles, ainsi que d'autres peintres comme
Matisse, Maximilien Luce, Lucie Cousturier en particulier, s’occupant
d’envoyer ses toiles au Salon des Artistes Indépendants et à la
galerie Bernheim Jeune.
Avec son père, les voyages se suivent, entrecoupés de séjours
à Saint-Tropez auprès de Signac avec qui elle travaille notamment sur
des paysages de pins parasols en bord de mer. En
1913 elle s’installe pour quelques mois près de Quimperlé
en
Bretagne, peut-être pour approcher ou ressentir les dernières
vibrations de ce mouvement pictural de l'Ecole de Pont-Aven ou planait
encore l'influence de Gaugin, Filliger et des prestigieux hôtes de la
pension Gloanec.
L’ensemble de son travail devait
tomber dans l'oubli pendant de nombreuses années pour n’être redécouvert
qu’en 1985, une exposition rétrospective lui fut consacrée à Lyon
en 1991.
"Toutes
les peintures qui constituent l’ensemble de l’œuvre, ne sont pas
exactement néo- impressionnistes ce qui d’ailleurs ne pourrait être
que tardif (Seurat : 1859-1891). Les paysages les plus fidèlement
néo-impressionnistes ne sont pas sans rappeler les manières
de Paul Signac : palette claire, touches larges,
divisionnisme[2]
assoupli. Les paysages, sont d’une facture aisée, énergique, elle a
des audaces chromatiques surprenantes, par exemple, par derrière les
masses feuillues vert-vert jaune du premier plan d’un pin parasol,
elle indique les feuillages de l’arrière plan par des traînées de
bleu outremer pur. Cette sorte de redécouverte permet parfois l’arrivée
de l’œuvre presque vierge de « petits maîtres » d’une
tendance dont le marché s’épuisait". Son trop court séjour en Bretagne ne
lui permit de peindre qu'un nombre restreint de toiles ayant des
paysages bretons pour thème, toutefois on en trouve dans certaines
collections privées et lors de belles ventes publiques où la cote
moyenne se situe aux environs de 7000 €. Béatrice Duval est décédée en 1973
à San Remo. [1]
Mouvement pictural de la fin du XIXe siècle fondé sur le
divisionnisme ou pointillisme, dont Seurat fut l’initiateur et
Signac l’un des principaux propagateurs. [2]
Chaque teinte étant restituée par la juxtaposition des
couleurs pures qui la constituent.
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