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Kerguéhennec –Saint-Marcel - La Grationnaye

25 05 2008

 

 

Le rendez-vous est à 8 H, nous sommes tous là, pour le moment mais pas le car. A 8 H30, nous en sommes à nous raconter des histoires d’éléphants roses, c’est dire que la situation est quelque peu exceptionnelle. Que se passe-t-il ? Les téléphones portables fonctionnent : « 118 218 ! »Mais où est Claude ? – Au commissariat…Ne le laisserait-on pas ressortir ? Nous sommes prêts à manifester…Ouf ! Le voilà. Bientôt 9 H, le car arrive…Vous connaissez la formule : « tout vient à point à qui sait…attendre »… dans la joie et la bonne humeur.

 

 

 

 

Le Domaine de Kerguéhennec

Il fait beau, tout le monde est installé et très vite nous arrivons au domaine de Kerguéhennec où nous attend Maud Le Clainche que nous connaissons bien, c’est avec elle que nous avons visité le village de l’an mil en Melrand.

 

Le château actuel a été construit en 1710 par l’architecte Olivier Delourme à l’initiative de 2 financiers suisses, les frères Hogguer, actionnaires de la Compagnie des Indes. Très vite, en 1732, il fut racheté par le Duc de Rohan-Chabot, celui qui fut célèbre pour avoir fait bastonner Voltaire, suite à une querelle chez Adrienne Lecouvreur. Voltaire ayant voulu se venger, fut embastillé. En 1802, le château devient la propriété du duc de Janzé, 70 ans plus tard, en 1872, celle de Paul Henri de Lanjuinais, député puis président du conseil général du Morbihan. Le nouveau propriétaire fait restaurer le bâtiment par l’architecte parisien Ernest Trilhe et le parc par les frères Bühler. Souvenez-vous, ils ont aussi dessiné le parc du château de Brandérion. Après cet aperçu historique, nous visitons les différentes pièces du rez de chaussée. Dans le hall d’entrée, on peut admirer de superbes jardinières du XVIIIème siècle, en chêne ; elles ont été restaurées par l’atelier régional de restauration qui se trouve dans les communs du domaine. Nous voyons les consoles en bois dans la salle à manger, la bibliothèque : uniquement le meuble car les ouvrages ne sont plus dans les rayonnages…de belles cheminées, dans une petite pièce un pare-feu somptueux en peinture de broderie nous dit Mme Gilbert, puis la salle de billard et pour accéder à l’étage un bel escalier en pierre.

 

 

Avant de partir, il ne faut pas oublier de dire que Kerguéhennec est également un centre d’art contemporain depuis 1987 avec, dans les écuries et bergeries rénovées, des expositions temporaires et dans le parc, des sculptures et des « installations » d’artistes renommés comme Jean-Pierre Reynaud, par exemple. Le domaine, racheté en 1972 par le conseil régional est classé MH en 1988. Nous quittons le domaine pour rejoindre le car entre des haies d’azalées.

 

 

 

 

 

L’étape suivante sera le restaurant : Le Relais du Maquis à Saint Marcel.

Au menu

Assiette anglaise,
Paella,
 Glace au caramel
Vins - Café

Certains prendront un peu de retard…Ils ont été oubliés pour le café !

 

 

 

 

 

 

Le Musée du Maquis de Saint-Marcel

 

 

         

 

 

Un tout petit trajet en car et nous arrivons au Musée du Maquis de St Marcel.

 

Le 18 juin 1944, un combat mémorable de l’histoire de la seconde guerre mondiale se déroula ici. Construit sur les lieux mêmes des combats dans un parc de 6 hectares, le musée perpétue le souvenir de cette armée de l’ombre qui avait refusé de se soumettre. Le musée a ouvert en 1984, il offre 1 600 m2 d’exposition de conception moderne et vivante, il fait appel à des montages audiovisuels, des maquettes, des reconstitutions : une rue, des commerces avec leurs devantures et les rares produits que l’on pouvait se procurer ou leurs succédanés tel l’orge qui remplaçait le café, la machine pour le torréfier ou simplement le griller, et aussi l’intérieur d’un blockhaus. Devant les vitrines, chacun avait une anecdote à raconter et ce fut beaucoup d’émotion devant les boites à gâteaux rouillées ou les publicités de bouillon kub et Maggi! Un simulateur de vol fait frémir les lorientais mais aussi les autres, on assiste au bombardement de la rade de Lorient par une forteresse volante, à 8 000m d’altitude et à 300 km/h, impressionnant! Environ 12 000 objets ont été offerts au musée : armes, uniformes, insignes, lettres, ce qui donne une grande authenticité à l’ensemble. Je ne peux passer sous silence la force d’impertinence qui permet à ceux qui en ont l’audace de tourner en dérision une situation aussi tragique que celle qu’ils étaient en train de vivre. En sont témoins les tracs distribués sous le manteau pour railler l’envahisseur et aussi le gouvernement de Vichy, un exemple parmi d’autres. Je vous laisse deviner de qui il s’agit ; la caricature représente un cochon casqué la légende dit :

Né en Allemagne
Engraissé en France
Fumé dans la Manche

Mangé en Angleterre

Il y a encore beaucoup à voir mais le temps passe et nous avons toujours des découvertes à faire.

 

 

 

 

La Grationnaye

 

 

C’est ainsi que nous prenons la direction de Malansac pour nous rendre au chateau de la Grationnaye que nous fera visiter M. de Chanterac, le propriétaire. C’est François de Talhouët qui fait édifier le pavillon de l’ouest de 1 581 à 1 585 ; en 1641, un descendant Valentin fait construire le corps de logis avec un bel escalier en pierre ; sur la façade, 3 blasons l’un comporte 5 besons, un autre 3 pommes de pin et le dernier 2 fleurs de lys. En 1 622 la chapelle a été édifiée, un peu à l’écart, juste avant le colombier qui porte la date de 1 625 et compte 700 trous de boulin. Le château est abandonné par la dernière descendante des Talhouët à la Révolution et occupé par les chouans en 1 793, notre hôte nous racontera son histoire plus tard. Nous faisons le tour du propriétaire…en sa compagnie… en commençant par la chapelle ; dommage, le ménage avait été fait à l’occasion de notre visite mais la clé est égarée, nous verrons la porte d’origine avec judas, nous ne pourrons qu’imaginer la charpente en forme de carène de bateau. Au passage, nous admirons la charpente du colombier, notre président nous explique que s’il comporte 700 trous c’est que le domaine était de 350 hectares.

Après avoir vu un pavillon quelque peu excentré, nous revenons vers le logis principal ; ceux qui ont de la chance s’assiéront sur les marches pour écouter M. de Chanterac nous raconter l’histoire des gens qui ont occupé ces lieux au fil du temps et qui reviennent les hanter…semble-t-il ! De Jeanne Macé qui vécut en 1 681, au maréchal de camp du Duc de Mercoeur pendant les guerres de la Ligue, aux 2 abbés réfractaires exilés au nord de l’Espagne dont l’un décède à Bilbao et l’autre sera abandonné sur un banc de sable près de Noirmoutier, nous arriverons à la Révolution et aux avatars qu’eut à subir l’aïeule de notre conteur. Ecoutez plutôt ! Un soir, après avoir soupé avec les Chouans, elle décide de rentrer à cheval et c’est à l’aide d’une chaise qu’elle réussit à se hisser sur sa monture ; comme elle était indésirable à Glénac et qu’elle ne voulait pas être reconnue, elle porta un déguisement pendant 2 ans ce qui lui permit de passer inaperçue. Nous quittons notre guide en le remerciant pour cette agréable visite.

 

 

 

Les Ardoisières

De là, nous partons pour les ardoisières, elles sont connues et exploitées depuis le XVIème siècle ; un aveu de 1542 en fait mention mais l’exploitation est à l’usage exclusif des propriétaires, à savoir les seigneurs de Rochefort. Les maisons de la région sont construites avec ce schiste. L’extraction d’ardoises d’excellente qualité a commencé vers 1 848 et s’est poursuivie jusqu’en 1911 ; 250 à 300 ouvriers y ont travaillé. Actuellement, ce site aménagé abrite le parc de préhistoire, le monde des dinosaures.

 

Il se fait tard, tout est fermé, nous reviendrons une autre fois.

 

Quelques gouttes de pluie dans la journée, c’est tout, nous avons échappé au déluge de la veille.

 

…… encore une belle journée ! Bon été, à la saison prochaine.