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CLISSON    -   LA GARENNE-LEMOT

21 05 2006

 

Les photos sont ici

 

7 H . Rendez-vous habituel Place Glotin, hier, c’était le vent, la pluie, ce matin ça va, il ne pleut pas, nous sommes tous là, le car arrive et c’est parti !

9H30. Arrivée à Clisson, grâce à la 4 voies, le trajet s’est déroulé dans une torpeur propre à la somnolence sauf pour ceux qui sont habitués à se lever tôt !

Après avoir laissé le car Place St Jacques, nous entrons dans la vieille ville dont les Halles du XVème sont l’élément le plus remarquable.

Avant d’arriver, Claude nous a raconté l’histoire de la ville. A qui pense-t-on, en entendant ce nom ? Plus à Olivier le Connétable qui fut nommé en remplacement de Duguesclin qu’à la ville, me semble-t-il !

 

Trois grandes périodes marquent l’histoire de Clisson :

Le Moyen Age.

Dès l’an 800 une forteresse en bois est édifiée qui sera détruite par les Vikings, puis au début du XIème apparaît dans l’histoire, la première mention concernant la ville. Au XIIIème la plus grande partie du château est construite sur l’éperon rocheux dominant la Sèvre Nantaise, il se présente sous la forme d’un polygone irrégulier flanqué de tours cylindriques, isolé du plateau par un fossé peu profond. La forteresse se trouve à un endroit hautement stratégique au carrefour de la Bretagne de l’Anjou et du Poitou. Au cours des siècles suivants le château subira des transformations tant dans le domaine de l’habitat que dans celui de la défense.

Quels furent les hôtes de la forteresse ?

Olivier III, décapité en 1341, père du Connétable, le Connétable lui-même et aussi François II Duc de Bretagne père de la Duchesse Anne.

La Révolution :

Cette période est marquée par les guerres de Vendée et Clisson fut détruite à 85% par les « colonnes infernales de Turreau » chargées de transformer la Vendée en désert. Ce fut un coup terrible, la ville est désertée pendant 3 ans.

 

Le XIXe siècle.

Après les désastres de la guerre, la reconstruction de la ville, à partir de 1797, se fait en briques car c’était un matériau peu cher. Quelques années plus tard, les frères Cacault, lauréats du Prix de Rome, l’architecte Crucy et le sculpteur Lemot réalisèrent à Clisson leur idéal de paysage et d’architecture italiens.

Mais revenons sur nos pas en suivant nos guides :

Les Halles dont nous avons parlé plus haut : chef d’œuvre de l’architecture publique, elles ne furent pas détruites pendant la guerre, curieusement les Royalistes et les Républicains s’étaient entendus pour les préserver ! La charpente est en châtaignier, bois de prestige, nous dit notre guide et qui ne permet pas les toiles d’araignées! Le sol a une forte pente et une seule poutre est détériorée…par le sel à l’endroit de l’étal du…poissonnier ! A la sortie des Halles, l’office du Tourisme se trouve dans le bâtiment où l’on stockait les denrées périssables.

  Un petit tour en ville, pour nous rendre à l'église Notre Dame .C'était l'église des Bourgeois, nous dit notre guide, comme dans le reste de la ville, on note l'influence italienne, surtout dans le clocher qui ressemble à un campanile .Sur la façade, on peut voir diverses armoiries, dont celles du Pape, de D'Avaugour et de Clisson. L'intérieur de l'église est très clair, en entrant à gauche se trouve une petite chapelle avec un superbe plafond à caissons, le fond du choeur est orné d'une fresque à dominante bleue qui date de 1930. En contrebas de l'église se trouve le Prieuré dont le toit de tuile s'orne d'une superbe génoise. Nous descendons vers la rivière, sur la rive opposée, des bâtiments rappellent le passé industriel de la ville, ce n'est qu'en 1990 qu'a fermé la dernière filature. Le pont qui enjambe la rivière surprend par ses arches de tailles différentes. La Moine déborde souvent, il est arrivé que l'eau atteigne le niveau du 1er étage des bâtiments.

  En continuant notre promenade, la rue du Tire-jarret nous évoque le Moyen-âge, elle est très pentue, est-ce pour cela qu'on l'a ainsi appelée ou bien parce que les brigands vous tiraient le jarret, autre mot pour désigner la bourse.

   Maintenant  la visite du château :

 C'est une importante forteresse dont le système de défense a évolué au cours des siècles pour s'adapter aux nouvelles techniques de guerre. Au XVème siècle, l'utilisation des canons oblige à moderniser les fortifications.Pendant les guerres de la Ligue , en 1590, on ajoute 3 bastions à orillons sur le flanc sud, un détail très rare, les mâchicoulis sont tournés vers l'intérieur.

   Nous arrivons sur une place avec un puits où se trouvait un arbre, aujourd’hui disparu, coupé en 1961 : un épicéa appelé l’arbre des Vendéens, ces derniers avaient l’habitude de taillader l’écorce dont la sève rouge en s’écoulant leur rappelait le sang des victimes des guerres de Vendée. Au début du XIXème siècle furent plantés des tilleuls et des pins parasols il n’en reste qu’un classé MH.

  Continuant le circuit, nous arrivons aux prisons qui pouvaient accueillir, si l’on peut dire ! 20 à 30 prisonniers, on peut voir le crochet   qui permettait de descendre la nourriture ! Nous aussi, commençons à avoir une petite faim, sortant du château, retraversant les Halles où un orchestre se produit nous nous dirigeons vers la Gare, au restaurant du même nom. Voici le menu :

 punch au Muscadet, buffet de hors d’œuvre, rôti de bœuf, garniture de légumes, fromage, gâteau au muscadet crème anglaise et comme boisson du muscadet !

   L’après-midi sera consacré à la visite du parc de la Garenne-Lemot :

  C’est un parc réalisé par le sculpteur Lemot , les frères Cacault et l’architecte Crucy  pour satisfaire leur idéal de paysage et d’architecture italiens. Nous entrons dans le parc et nous arrêtons près du temple de Vesta qui évoque le temple antique de cette déesse à Tivoli .Il abrita dans son sous-sol les studios du Manège enchanté ! En nous rendant à la villa Lemot, nous passons par le rond-point de Diane et nous trouvons devant un édifice inspiré des grandes villas romaines. C’est maintenant un lieu idéal pour des expositions, à la belle saison.

  Sur la rive opposée nous voyons le temple de l’Amitié copie du temple de la Sybille à Tivoli  en 1827 il deviendra la chapelle funéraire de Frédéric Lemot. Son fils Barthélémy ajoutera à la villa la rotonde et le belvédère. Ayant fait le tour de la villa, nous descendons vers la Sèvre et ainsi découvrir les « fabriques »ce sont des lieux d’agrément propices aux évocations et aux rêveries historiques, artistiques ou littéraires. Citons parmi ce qu’on désigne sous le nom de Fabriques : les statues antiques, la borne milliaire, la colonne HenriIV, le rocher Rousseau, la grotte Héloïse en souvenir d’Abélard né tout près au Pallet. Plus loin, sur des rochers se trouve un tombeau à l’antique qui portait une inscription de Virgile aujourd’hui disparue  « Et in Arcadia ego » Maintenant nous nous dirigeons vers la Maison du Jardinier, c’est le premier édifice italianisant du parc, avec son logis, ses dépendances, sa cour ceinte d’un mur crénelé, sa tour pigeonnier, les matériaux utilisés : briques et tuiles tout est là pour évoquer la Toscane.

  Avant de quitter le parc nous passons près de la Maison du Portier, maison rustique à l’italienne.

  La visite se termine, le car nous attend, c’est le retour après une belle journée.

 

A plus tard en Septembre

 

JM

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