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Henri II et la Bretagne

 

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 Roseline Claerr

Archiviste paléographe, ingénieur de recherche au CNRS

 

 

 

Celui qui régna en France de 1547 à 1559 et que les historiens ont baptisé Henri II administra la Bretagne de 1540 à 1547. Depuis 1536, il était duc de cette province. Et il y exerça ses droits de souveraineté après son avènement à la couronne de France, comme le démontre l’étude des actes royaux de cette période[1]. Comment ce Valois participa à l’histoire de la péninsule armoricaine ?

 

L’administration du duché de Bretagne par le dauphin Henri

 Le 10 août 1536, le fils aîné du roi François 1er mourut. Henri, son frère cadet, fut alors investi de l’héritage de la couronne, proclamé dauphin de Viennois et, en vertu du testament de la reine Claude, reçut le titre de duc de Bretagne, province qui avait été réunie à la France quatre ans auparavant[2]. Ainsi, Henri devint propriétaire du duché. Cependant, il dut attendre l’année 1540 pour que le roi lui en confiât l’administration et la jouissance[3].

 Le dauphin fit publier divers actes pour gouverner la Bretagne dont il avait obtenu l’usufruit[4].

Parmi ces actes figurent la nomination de Florimond Le Charron comme trésorier et receveur général de Bretagne, en 1540[5], celle du duc d’Étampes comme lieutenant général en

 cette province, en 1543[6], ou encore celle du conseiller du futur roi, Côme Clausse, seigneur de Marchaumont, comme président des comptes du duché en 1544[7].

Les dons de revenus sont une autre catégorie d’actes émanant du pouvoir delphinal en Bretagne. Ainsi, Jacques d’Albon fut gratifié en 1540 des seigneuries de Saint-Aubin, de Liffré et de Ploërmel, avec le greffe ordinaire de Rennes, malgré les réticences des gens des comptes[8]. Les revenus de Rhuys furent quant à eux donnés en 1542 à Jean de Laval, alors gouverneur de Bretagne[9], quelques mois avant d’échoir à Diane de Poitiers, maîtresse du dauphin[10]. Et pour clore cette série d’exemples, le revenu du greffe de la juridiction de Nantes fut accordé en 1543 à Côme Clausse, déjà cité[11].

 Par ailleurs, le jeune dauphin transmit au roi les requêtes des états de Bretagne contestant l’introduction de la gabelle en leur province ainsi que le paiement de la taxe dite traite foraine imposée par les receveurs royaux aux marchands bretons[12].  

Enfin, Henri s’impliqua dans l’entretien de 150 lances et dans la défense des côtes bretonnes. Pour accomplir cette mission militaire, il collabora avec le duc d’Étampes, qu’il avait contribué à nommer gouverneur de Bretagne, avec lequel il échangea de nombreuses lettres et établit une relation de confiance. Devenu roi, Henri sut témoigner sa reconnaissance en cédant au duc les terres bretonnes dont celui-ci était l’héritier.

 

L’affaire de Penthièvre

 Ce fut en 1555 que le roi Henri II restitua à l’héritier des Penthièvre le comté du même nom, dont cette famille avait perdu la jouissance depuis plusieurs générations.  

Le duc d’Étampes était l’héritier en question. Il avait pour nom Jean de Brosse. Chambellan des enfants de François 1er, il en épousa la maîtresse, Anne de Pisseleu, dame d’Heilly. C’est à l’occasion de ce mariage qu’il reçut le titre de duc d’Étampes. Jean de Brosse sut entrer dans les bonnes grâces de Henri en faisant enfermer Anne au fin fond de la Bretagne, au château de La Hardouinaye. Il faut dire que Henri éprouvait de la rancune à l’égard de cette personne, qui, du temps où elle était favorite, avait fait subir à la reine et aux princes divers caprices[13]. En outre, le duc d’Étampes demeura gouverneur de Bretagne pendant toute la durée du règne de Henri II duquel il ne perdit jamais l’amitié et dont il fut également membre du conseil privé.  

Or Jean de Brosse était l’arrière-petit-fils de Nicole de Blois-Penthièvre qui avait cédé à Louis XI ses droits au duché de Bretagne mais qui n’avait pas obtenu le comté de Penthièvre, malgré les promesses royales[14], lesquelles Jean de Brosse put croire être tenues lorsqu’en mars 1536, François 1er lui accorda de rentrer en possession du Penthièvre[15].

En conséquence de quoi, en 1537, Antoine Bullioud, général des finances du duché, fut commis en Bretagne pour vérifier la valeur des revenus du comté de Penthièvre et de ses dépendances, les ports et havres entre le Couesnon et l’Arguenon, et les pêcheries de Cornouaille, et reçut pouvoir de délivrer ces revenus au duc d’Étampes[16].

Mais François 1er avait laissé à Jean de Brosse le soin de poursuivre la restitution de ces terres alors détenues par d’autres possesseurs. En effet, le comté de Penthièvre, qui n’avait pas été compris dans la réunion de la Bretagne à la France comme le précisaient deux mandements adressés aux gens des comptes de Bretagne[17], avait été confié en 1525, par Louise de Savoie, régente du royaume, à Louis de Lorraine, après avoir été donné par le roi à l’amiral de Bonnivet[18]. En 1526, François 1er maintint Louis de Lorraine en possession du comté de Penthièvre et de ses dépendances[19] dont la jouissance viagère fut abandonnée en 1528 à Claude de Lorraine, duc de Guise[20].

En 1543, Jean de Brosse, prétextant qu’il se trouvait mineur lors de la ratification de 1536, fit faire des lettres de rescision et se pourvut au Parlement de Paris. La même année, sans doute afin que fussent rassemblées les pièces instruisant le procès, Jean Prévost, avocat du roi au Parlement de Bretagne, fut commis par François 1er pour rechercher les titres du comté de Penthièvre nécessaires à Jean de Brosse et lui en délivrer des collationnés[21].

 L’affaire fut close le 13 mai 1555, à Fontainebleau, lorsque fut ratifié le contrat suivant lequel le duc d’Étampes céda définitivement au roi ses droits au duché de Bretagne et reçut en échange le comté de Penthièvre et ses dépendances[22].

 

La réorganisation de l’armée de mer et la défense des côtes bretonnes

 L’état de la marine de guerre au début du règne de Henri II a été jugé lamentable[23]. Dans le même ordre d’idées, les côtes du Ponant étaient mal protégées contre l’ennemi. Lorsque Philibert de L’Orme inspecta en 1546 la défense du littoral breton[24], il releva partout, à Saint-Malo, à Concarneau, à Nantes, la négligence et le « maulvais ménaige » des capitaines. Celui de Brest, Antoine de Château-Chalon, avait enlevé l’artillerie du château pour en garnir ses propres navires. Les Anglais, informés du déplorable état de la place, envoyèrent sur elle quelque 60 bâtiments. Ils ne la prirent cependant pas, assurément intimidés par la fausse artillerie exposée en montre et par la population de Brest assemblée au tocsin[25].

 Charles de La Roncière a écrit que Henri II fut le précurseur de Colbert[26]. Plus mesuré dans ses propos, R. Doucet a toutefois reconnu que ce roi avait tenté de réorganiser la marine de son royaume[27], en commençant par en centraliser l’administration entre les mains du secrétaire d’État Côme Clausse. Cette décision fut prise dès l’avènement de Henri II dont elle est contenue dans le deuxième acte du règne[28].

Deux mois plus tard, en juin, le roi de France confia le généralat des galères du Levant et du Ponant à Léon Strozzi, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, prieur de Capoue et cousin de la reine Catherine de Médicis[29], qui fut remplacé par Antoine Escalin des Aymars, baron de La Garde, en 1552[30].

Cette même année, Gaspard de Coligny fut nommé amiral de France et de Bretagne[31], au lieu de feu Claude d’Annebault[32]. Or, toujours la même année, en Bretagne, la charge d’amiral aurait été unie à celle de Gouverneur[33]. Quoi qu’il en fût, au début de l’époque moderne, les tâches incombant en Bretagne à l’amiral de France étaient exercées de fait par le gouverneur de la province[34].

De plus, il y existait un vice-amiral, laquelle charge fut notamment détenue par Marc de Carné puis, à partir de 1553[35], par Nicolas Durand de Villegagnon, l’initiateur de l’expérience coloniale française au Brésil entre 1555 et 1560.

Par ailleurs, en 1553, la charge de trésorier de la marine du Ponant, créée en 1517 sous forme d’une commission, puis transformée en office en 1519, fut dédoublée[36]. Le titulaire de l’office primitif s’appelait l’ancien, celui du nouvel office l’alternatif. Ils servaient en alternance, une année sur deux. Cette mesure s’inscrivait dans une politique générale de dédoublement des charges de comptable. Or la plupart d’entre elles étaient achetées au roi par leurs titulaires. L’argent que la monarchie en tirait devait contribuer à faire face aux dépenses liées à la guerre engagée depuis 1551 contre Charles Quint.

Enfin, Un système d’inscription maritime fut instauré pour permettre de disposer à tout moment des marins nécessaires[37].

 Outre les réformes de personnel, diverses mesures furent prises afin d’améliorer l’état de la flotte. Ainsi, par l’ordonnance du 12 juillet 1548, il fut décidé, entre autres choses, que dix galères et une frégate seraient entretenues en permanence pour le Ponant[38]. Henri II lança également un programme de constructions navales qui renforça l’escadre du Ponant de cinq grands vaisseaux, sortis des chantiers normands de Beaurepos et de Tancarville en mars 1549, parmi lesquels l’Hermine, le Henry-le-Grand, le Normand et la Négresse furent conduits par Jean de Clamorgan à Brest. A l’automne de la même année, Henri II annonça la création d’une vingtaine de roberges[39], bâtiments reconnus pour la supériorité de leur tir et copiés sur les row-barges anglaises, qui furent livrés au printemps 1550. Brest et Saint-Malo en furent chacun pourvus de l’une d’entre elles.  

Henri II développa sa flotte dans la perspective de l’opposer à celle des Anglais qui, suite aux expéditions françaises menées contre eux en Écosse en 1547 et en 1548[40], intervinrent sur les côtes bretonnes durant l’hiver de 1549. Entre autres exactions, ils brûlèrent Locmariaquer et saccagèrent Houat et Hœdic[41]. Et, en mai 1550, sous prétexte de protéger les Flamands contre les pirates écossais, le stathouder de la flotte des Pays-Bas, Gérard van Meckeren, fit une démonstration navale en vue du Conquet et captura un bâtiment français non loin de Brest[42].

Bien que la Bretagne fût éloignée des principaux terrains où s’affrontèrent Henri II et les Habsbourg, quelques incidents troublèrent la tranquillité de son littoral. En août 1555, il parut nécessaire à M. de Bouillé de mettre Saint-Malo en état de défense devant la menace d’un débarquement ennemi. Or, ce qui avait été jugé nécessaire aux yeux de M. Bouillé le fut moins à ceux des habitants de Saint-Malo, qui ne furent guère coopérants, comme l’atteste la lettre que M. de Bouillé fit dépêcher au gouverneur de Bretagne[43].

Au mois d’avril 1557, l’escadre basque de Carvajal tenta de s’emparer de Belle-Ile mais fut repoussée par les marins du Croisic. Le 4 mai suivant, les Espagnols débarquèrent à la pointe de Chémoulin, dans l’intention de ruiner Guérande et Le Croisic, pillèrent cinq ou six villages et brûlèrent quelques maisons, avant de battre en retraite devant le comité d’accueil mobilisé pour la circonstance par le sénéchal de Guérande, à savoir 300 arquebusiers et 1 000 piques et, en guise de canons, des arquebuses à croc montées sur charrettes[44].

En décembre 1557, ce fut au tour des Anglais de faire leur apparition sur les plages bretonnes : ils attaquèrent Suscinio et Saint-Gildas-de-Rhuys tout en capturant le plus beau vaisseau de guerre du Croisic, le Grand-Jésus, et son convoi[45].

De plus grande ampleur fut l’agression dirigée contre Brest le 29 juillet 1558. Une flotte composée de vaisseaux anglais et hollandais débarqua quelque 7 500 hommes qui pillèrent Le Conquet, n’y laissant debout que huit maisons sur 450 et incendiant 37 navires dans le port. A l’abbaye de Saint-Mathieu, dortoir, sacristie, chaires du chœur, ornements et livres furent détruits, deux buffets d’orgue emportés. D’autres localités furent également touchées[46]. Cependant, Guillaume du Chastel, capitaine de l’arrière-ban du Léon, sauva Brest par une défense vigoureuse. Les ennemis réussirent cependant à brûler le port du Blavet[47]. En apprenant cette agression, Henri II écrivit à Jérôme de Carné, gouverneur de Brest : « je compte que mes bons, loyaulx et affectionnez subjects du païs de Bretaigne feront leur debvoir non seulement pour le bien de mon service, mais pour le salut universel de la patrye[48] ». Le roi fut très satisfait et fit adresser des félicitations au duc d’Étampes.

 

La réforme de la justice en Bretagne

 Au milieu du xvie siècle, le paysage judiciaire de la Bretagne fut bouleversé par la suppression des deux cours de justice que cette province comptait alors, à savoir le conseil et chancellerie et le parlement ou Grands Jours. Ce vide institutionnel fut comblé par la création d’un parlement ordinaire, auquel fut associée une chancellerie, et par l’établissement de cinq tribunaux appelés présidiaux, réduits peu de temps après au nombre de quatre.

 Avant ces transformations, la justice était considérablement ralentie en Bretagne car les Grands Jours y siégeaient seulement environ un mois par an. Les procès engagés en ce pays s’éternisaient davantage encore lorsque les justiciables bretons faisaient appel devant le Parlement de Paris des jugements prononcés par les Grands Jours. C’est pourquoi des procès qui auraient été expédiés au bout d’un an par les autres parlements alors existants dans le royaume pouvaient durer jusqu’à douze années en Bretagne[49].

 Dès avant son avènement à la couronne de France, Henri de Valois, ayant vraisemblablement ouï les remontrances des états et des trois derniers gouverneurs de Bretagne[50], avait eu l’intention de créer un parlement pour le duché qu’il daministrait. Mais ce projet avait été différé[51].

 Par la suite, dans les premières années de son règne, Henri II se contenta de modifier les cours de justice existantes.

Ainsi, par des lettres du 16 juillet 1547, le roi institua une troisième chambre pour le parlement de Bretagne, qui devait recevoir toutes les affaires ressortissant par appel au Parlement de Paris. Suivant le même acte, il réduisit de 39 à 26 le nombre des conseillers du parlement breton, augmenta les gages des maîtres des requêtes et des conseillers non originaires du pays de 7 livres par jour de vacation, tandis que les émoluments des conseillers originaires furent augmentés de 4 livres par jour de vacation[52].

L’uniformité des traitements ne fut établie qu’en juillet 1551, par l’élévation des gages des conseillers bretons au même taux que ceux des conseillers français[53].

Quant au conseil et chancellerie de Bretagne, il devint en janvier 1549 une sorte de tribunal d’appel permanent à côté du parlement, moins coûteux que ce dernier dans la mesure où il n’était composé que d’un petit nombre de magistrats, à savoir douze maîtres des requêtes et les sénéchaux de Rennes et de Nantes[54].

 Henri II ne manqua cependant pas de faire preuve d’innovation en matière de justice. Ayant pour dessein officiel de densifier l’armature judiciaire de son royaume, il institua, au début de 1552, des sièges présidiaux, tribunaux intermédiaires entre les bailliages et les parlements[55]. En Bretagne, cinq présidiaux furent créés et installés à Nantes, Rennes, Vannes, Quimper et Ploërmel[56]. Ce dernier siège disparut dès août 1552[57].

En novembre de la même année, les présidiaux bretons reçurent la compétence de juger les matières jusque là confiées au conseil et chancellerie, supprimé à la requête des états de Bretagne[58].

Enfin, en mars 1554, Henri II créa un parlement ordinaire à la place des Grands Jours[59]. La nouvelle cour était composée d’une grand’chambre et d’une chambre des enquêtes, et tenue par quatre présidents, 32 conseillers, deux avocats du roi, un procureur général, un greffier pour le civil, un autre pour le criminel, six huissiers, un receveur et payeur des gages des officiers, un receveur des amendes, un garde et concierge pour administrer les menues nécessités[60]. Les présidents et conseillers des deux chambres pouvaient juger en dernier ressort les procès survenant en Bretagne. Tous les présidents, hormis Julien de Bourgneuf[61], la moitié des conseillers et un des deux avocats devaient être non originaires de Bretagne. En outre, une chancellerie fut mise en place auprès du parlement[62].

Celui-ci s’installa à Nantes en 1557, après avoir partagé ses sessions entre Nantes et Rennes[63]. En 1561, il fut définitivement transféré à Rennes[64].

 

L’intervention royale dans la désignation des évêques et des abbés bretons et le positionnement de Henri II face au protestantisme en Bretagne

 Jusqu’à la fin du xvie siècle, la Bretagne ne releva pas du concordat de Bologne de 1516 suivant lequel le roi de France désignait les évêques et les abbés de son royaume, le pape se réservant l’investiture canonique et l’octroi des bulles de provisions.

Par conséquent, c’était le pape qui nommait les évêques et les abbés de Bretagne. Le 14 juin 1549, les droits du Saint-Père sur les bénéfices ecclésiastiques de cette province furent confirmés par Henri II[65]. Il en alla de même le 29 juillet 1550[66]. Or de ces deux confirmations le parlement de Bretagne restreignit l’application, si bien qu’une nouvelle déclaration royale, du 18 avril 1553, en exigea l’observation[67]. Si le conseil et chancellerie de Bretagne enregistra les lettres de 1553 sans qu’il fût nécessaire de le lui rappeler[68], en revanche le parlement de Bretagne y fut contraint par le roi, auquel cette cour avait adressé auparavant des remontrances[69].

De fait, des lettres pontificales – des indults – accordèrent à Henri II une extension du concordat de Bologne et permirent à celui-ci d’intervenir dans la nomination des évêques et des abbés bretons[70].

Il en découla que certains grands personnages peu scrupuleux firent pression sur le roi pour que celui-ci intervînt dans la désignation de prélats étrangers à la Bretagne, alors que le souverain ne devait nommer dans cette province que des évêques bretons, selon les clauses d’un des édits consacrant l’union de 1532[71]. C’est ainsi que Catherine de Médicis fut sollicitée par des membres de sa famille pour faire nommer par son époux des prélats italiens en Bretagne. Mais l’exemple suivant tend à démontrer que le pouvoir de persuasion de Catherine demeura limité. Le 6 février 1548, la reine adressa une lettre missive à son parent le duc de Florence Cosme 1er le Grand, dans laquelle elle répondait par la négative à la demande qu’il lui avait formulée : « J’ay […] entendu par votre ambassadeur la créance suyvant laquelle j’ay supplyé le Roy […] faire pourveore de l’evesché de Vannes Messr Laurens Puccy. Mais il en avait [dé]jà pourveu le fils du gouverneur de mon fils… ». Depuis un demi-siècle, le siège épiscopal de Vannes était en effet attribué à des italiens. Dès 1514, trois membres de la famille florentine Pucci, proche des Médicis, s’y succédèrent ; il semblait donc tout naturel qu’un quatrième Pucci s’y installât. Pourtant la décision de Henri II fut tout autre : Charles de Marillac, diplomate et grand maître de la maison du dauphin François, en fut pourvu ; on attendit cependant deux ans avant de le nommer[72].  

Par ailleurs, il est tentant de s’interroger sur l’évolution du protestantisme en Bretagne à la veille des guerres de religion, sous le règne d’un souverain qui, lors de son sacre en juillet 1547, prêta avec conviction le serment de défendre la religion traditionnelle, et qui le respecta en réglementant la poursuite des réformés.

Par son édit daté de Paris le 19 novembre 1549[73], Henri II ne laissa aux juges séculiers que le droit d’informer contre les hérétiques, de procéder à leur arrestation et d’exécuter les sentences des juges ecclésiastiques, qui reçurent le pouvoir d’arrêter n’importe où les coupables d’hérésie et celui de terminer les procès touchant la religion nouvelle. Même si l’édit de Châteaubriant du 27 juin 1551 rétablit le droit aux juges laïcs de réprimer l’hérésie, il ne marqua pas la fin de la répression, imposant aux imprimeurs et aux libraires diverses obligations touchant l’impression et la vente des livres, et ordonnant l’ouverture d’informations sur les opinions religieuses de personnages tels que les magistrats et les maîtres d’écoles[74].

Le roi fit également arrêter des personnes de son entourage ayant versé avec ostentation dans le protestantisme. Tel fut le cas de François d’Andelot, emprisonné au château de Melun pour avoir contribué aux premières prédications publiques du calvinisme en Bretagne. Lorsque ce frère de l’amiral de Coligny visita en avril 1558 les terres bretonnes qu’il possédait à la suite de son mariage avec Claude de Rieux, il était accompagné de deux pasteurs, Gaston Loiseleur et Gaspard Carmel, qui prêchèrent au château de La Bretesche à Missillac, au Croisic, au bourg de Batz, au château de Careil près de Guérande ou encore à La Roche-Bernard[75].

Si le voyage d’Andelot précipita des conversions et l’organisation de communautés autour de pasteurs à Rennes, à Nantes, à Vitré, à Châteaubriant, à La Roche-Bernard, à Ploërmel et à Pontivy, en revanche la Réforme était présente en Bretagne un quart de siècle au moins avant cet épisode. Les sources que nous ont laissées les visites pastorales en pays nantais en 1554 témoignent que certains paroissiens refusaient déjà de communier, et ce même à Pâques, que d’autres déclaraient sans fard leur tiédeur à l’égard des pratiques religieuses catholiques, comme ce maréchal-ferrant affirmant qu’il n’y avait « pas plus d’indulgence en l’Église qu’en son enclume »[76]. En guise d’autre exemple, les registres secrets du parlement de Bretagne conservent la teneur du procès de Charles Ferré, seigneur de La Garaye, qui fut accusé en 1555, avec ses frère et beau-frère, Jean de Cancouët, de professer l’hérésie « et d’avoir brûlé les ymaiges de sa chapelle ». Ses biens furent confisqués et il dut s’expatrier à Genève[77]. Et en 1557, l’avocat général Jean de Muzillac dénonça au parlement des destructions d’images et « des paroles mal sonnantes proférées par deux enfants contre le Saint Sacrement de l’autel »[78].

Toute précoce qu’elle fût en cette province, la Réforme y demeura discrète et disséminée. Il y eut bien quelques réunions clandestines à Nantes avant 1558 mais aucune manifestation patente du protestantisme en Bretagne. De plus, la Réforme y fut avant tout une religion de classes aisées, sans véritable assise populaire. En lien avec cet état de fait, il convient de citer le rôle joué par la duchesse de Ferrare, Renée, fille d’Anne de Bretagne, dans la propagation du protestantisme en ce pays : elle accueillit en Italie des étudiants bretons fortunés et les cinq conseillers calvinistes entrés au parlement de Bretagne entre 1554 et 1560 passèrent tous par Ferrare et deux d’entre eux y obtinrent leur doctorat[79].

En définitive, après 1547, aucun enfant de France ne porta le titre de duc de Bretagne jusqu’à la fin du règne de Louis XIV, où les deux fils aînés du duc de Bourgogne portèrent le nom de cette province.

Quant aux décisions de Henri II à l’égard de la Bretagne, certaines furent durables, comme la création d’un parlement ordinaire. Mais il y eut également des solutions de continuité : la politique de ce roi visant à réorganiser la marine, jugée trop dispendieuse, ne fut pas poursuivie sous les règnes suivants.

Quoi qu’il en fût, l’époque du règne de ce petit-fils de la reine Anne fut celle de la réunion indissoluble de la Bretagne à la couronne.



[1] Voir le Catalogue des actes de Henri II, années 1547 à 1552, t. I à VI, Paris, 1979-2001. Les actes des années 1553 à 1559 ne sont pas encore publiés mais la documentation les concernant est consultable aux Archives nationales.

[2] Edit daté de Nantes en août 1532 (Catalogue des actes de François 1er, t. II, n° 4824).

[3] Lettres datées d’Amiens le 9 février 1540 (Catalogue des actes de François 1er, t. IV, n° 11363).

[4] Le sceau apposé sur ces actes était de cire rouge aux armes de France, de Bretagne et de Dauphiné. Mme Reydellet en a retrouvé deux empreintes sur des lettres de 1537 et de 1542 (B.n.F., ms. fr. 20510). Voir Ch. Reydellet, « Les pouvoirs du dauphin Henri en Bretagne, 1536-1547 », dans Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. LXVIII, 1991, p. 235, en particulier la note 6.

[5] Acte daté du 10 mai 1540 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52, fol. 200).

[6] Acte daté de Fontainebleau le 5 mars 1543 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52, fol. 246), précédé des provisions par le roi de l’office de gouverneur de Bretagne en faveur du même duc d’Étampes, datées de Fontainebleau le 25 février 1543 (Catalogue des actes de François 1er, t. IV, n° 12889).

[7] Acte daté d’Amboise le 27 mars 1544 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52, fol. 273).

[8] Actes datés de Rouen le 11 septembre 1540 (Archives de la Loire-atlantique, B 52, fol. 206) et de Fontainebleau le 12 décembre suivant (ibid., fol. 209v° et 212). Voir Ch. Reydellet, art. cit., p. 237.

[9] Acte daté d’Angoulême le 6 décembre 1542 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52, fol. 242).

[10] Acte daté du camp de Marolles en Hainaut le 2 juillet 1543 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52, fol. 256).

[11] Acte daté de décembre 1543 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52, fol. 268).

[12] Ch. Reydellet, art. cit., p. 237-240.

[13] I. Cloulas, Henri II, Paris, 1985, p. 147.

[14] Contrat daté de Tours le 3 janvier 1480, édité par Dom H. Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Paris, 1746, t. III, col. 343-350.

[15] Lettres datées de Crémieu, le 23 mars 1536 (Catalogue des actes de François 1er, t. III, n° 8375).

[16] Les lettres de commission, du 16 avril 1537, ne sont pas signalées au catalogue des actes de François 1er. En revanche, le pouvoir, daté de Fontainebleau le 24 juin suivant, est référencé au n° 9134 du t. III du catalogue. Pour l’étude de la mission de Bullioud, voir Ch. Reydellet, « Un voyage en Bretagne d’Antoine Bullioud, général des finances du duché pour François 1er (mai-octobre 1537) », dans Charpiana…, 1991, p. 311-317.

[17] Mandements datés de Rouen le 8 février 1532 (Catalogue de François 1er, t. II, n° 4405) et de Nantes le 23 août 1532 (ibid., n° 4765).

[18] Lettres datées de Saint-Just-sur-Lyon le 28 mars 1525 (Catalogue des actes de François 1er, t. I, n° 2131).

[19] Lettres datées d’Amboise le 17 août 1526 (Catalogue des actes de François 1er, t. I, n° 2430).

[20] Lettres datées de Fontainebleau le 23 octobre 1528 (Catalogue des actes de François 1er, t. I, n° 3215).

[21] Acte daté de Nanteuil[-le-Haudouin], le 28 mai 1543 (Catalogue des actes de François 1er, t. IV, n° 13102).

[22] Dom H. Morice, op. cit., col. 1133-1145.

[23] Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 453 ; id., « Henri II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque de l’Ecole des chartes, t. 66, 1905, p. 633.

[24] Il avait été nommé conducteur général des ouvrages et fortifications de Bretagne le 3 février 1545, suivant I. Cloulas, op. cit., p. 363.

[25] Instruction de M. d’Ivry, dit de Lorme, publiée par Berty, Les grands architectes français de la Renaissance, Paris, 1860, p. 51, cité par Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p.454 ; id., « Henri II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque de l’Ecole des chartes, t. 66 (1905), p. 634.

[26] Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 455 ; id. « Henri II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque de l’Ecole des chartes, t. 66 (1905), p. 634.

[27] R. Doucet, Les institutions de la France au xvie siècle, Paris, 1948, t. II, p. 659.

[28] Provisions datées de Hautes-Bruyères le 1er avril 1547 (Catalogue des actes de Henri II, t. I, n° 2). De plus, par une ordonnance sans adresse ni sceau datée des mêmes lieu et jour, Clausse se vit notamment attribuer l’expédition des affaires touchant la Bretagne (ibid., n° 4).

[29] Provisions datées de Saint-Germain-en-Laye le 1er juin 1547 (Catalogue des actes de Henri II, t. I, n° 380).

[30] Lettres datées du 10 juin 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 11149).

[31] Lettres datées de Châlons le 11 novembre 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 12039).

[32] Sur ce personnage, voir la thèse d’École des chartes soutenue en 2002 par François Nawrocki, intitulée L’Amiral Claude d’Annebault (1495-1552). Faveur du roi et gouvernement du royaume au milieu du xvie siècle, et résumée dans Positions des thèses… de 2002, p. 207-215.

[33] C’est du moins ce qu’affirme M. Alain Croix, dans L’âge d’or de la Bretagne (1532-1675), Rennes, 1993, p. 24. Il convient cependant d’être prudent avant de tenir cette affirmation pour fiable dans la mesure où l’auteur ne cite pas ses sources et où aucun acte confirmant l’union des charges d’amiral et de gouverneur de Bretagne n’est signalé dans le catalogue des actes de Henri II.

[34] B. Barbiche, Les institutions de la monarchie française à l’époque moderne (xvie-xviiie siècles), Paris, 1999, p. 149.

[35] D’après Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 488 ; I. Cloulas, op. cit., p. 405 et 456.

[36] Edit de Fontainebleau en décembre 1553 (Archives nationales, Marine A1 1, pièce n° 232, référence citée par H. Legohérel, Les trésoriers généraux de la marine (1517-1788), Paris, 1965, p. 39, note 1).

[37] I. Cloulas, op. cit., p. 390.

[38] Catalogue des actes de Henri II, t. II, n° 3267.

[39] Lettre de Henri II au roi de Navarre, 25 octobre 1549 (Champollion-Figeac, Mélanges historiques, dans la Collection de documents inédits, t. III, p. 600, cité par Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 457, note 6 ; id. « Henri II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque de l’Ecole des chartes, t. 66 (1905), p. 636, note 6.

[40] Henri II, sur le très vraisemblable avis de ses conseillers François d’Aumale et Charles de Lorraine, soutenait la sœur de ces derniers, Marie de Lorraine, reine d’Écosse, qui refusait notamment de remettre sa fille Marie Stuart aux Anglais, lesquels voulaient la marier à Edouard VI, pour unir l’Angleterre à l’Écosse. Or, Marie de Lorraine fit conduire sa fille en France qui, après avoir débarqué à Roscoff le 13 août 1548, fut escortée par le vicomte de Rohan jusqu’à Nantes. Puis le duc d’Étampes embarqua l’enfant sur une nef royale qui remonta la Loire en septembre. A la mi-octobre, la jeune reine avait gagné Carrière-Saint-Denis, près de Saint-Germain-en-Laye, où se trouvaient les enfants royaux. Elle fut élevée avec le dauphin François, son jeune fiancé (voir I. Cloulas, op. cit., p. 185-186).

[41] Lettre d’André de Sourdeval, gouverneur de Vannes, adressée le 21 février [1549] au duc d’Étampes, publiée par Dom H. Morice, op. cit., col. 1062, et citée par Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 443.

[42] L. De Baecker, « Étude biographique sur Gérard Van Meckeren, vice-amiral de Flandre », dans Annales de la Société d’émulation pour l’histoire et les antiquités de la Flandre, Bruges, t. VI, 2e série, p. 347, cité par Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 481, note 1.

[43] Dom H. Morice, op. cit., col. 1145-1146.

[44] Lettre du sénéchal de Guérande adressée le 5 mai 1557 au duc d’Etampes, publiée par Dom H. Morice, op. cit., col. 1194, et citée par B. Pocquet, Histoire de Bretagne. La Bretagne province, t. V (1515-1715), Rennes, 1913, p. 48, note 1 et par I. Cloulas, op. cit., p. 476.

[45] I. Cloulas, op. cit., Paris, 1985, p. 476.

[46] Dom H. Morice, op. cit., col. 1226.

[47] Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 566-567.

[48] Lettre de Henri II adressée le 10 août 1558 à Jérôme de Carné, gouverneur de Brest, citée par B. Pocquet, op. cit., p. 49, note 2.

[49] Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1103-1104.

[50] Guy de Laval, baron de Vitré, Jean de Laval, baron de Chateaubriant, et Jean de Brosse, duc d’Étampes.

[51] Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1104.

[52] Lettres datées de Chantilly le 16 juillet 1547 (Catalogue des actes de Henri II, t. I, n° 670). Voir J. de La Martinière, « Le parlement sous les rois de France (1491-1554) », dans Annales de Bretagne, t. 37 (1925-1926), p. 114-115.

[53] Lettres datées de Blois le 28 juillet 1551 (Catalogue des actes de Henri II, t. V, n° 9050). Voir J. de La Martinière, art. cit., p. 119-120.

[54] Edit daté de Saint-Germain-en-Laye en janvier 1549 (Catalogue des actes de Henri II, t. III, n° 4322). Voir J. de La Martinière, art. cit., p. 116-117.

[55] Edit daté de Fontainebleau en janvier 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 10311).

[56] Edit daté de Reims en mars 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 10801).

[57] Edit daté de Villers-Cotterêts en août 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 11752).

[58] Edit daté de Reims en novembre 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 12130). Voir J. de La Martinière, art. cit., p. 123-125.

[59] Edit daté de Fontainebleau en mars 1554, enregistré au Parlement de Paris le 4 mai suivant (Archives nationales, X1A 8619, fol. 53v°-59v°), au parlement de Bretagne (Archives d’Ille-et-Vilaine, 1 Ba 1, fol. 142-148v°) et à la chambre des comptes de Bretagne le 26 mai suivant. Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1103-1111. La publication d’un tel édit a sans doute été motivée par André Guillart, étroitement associé aux décisions politiques de Henri II en tant que membre du Conseil privé du roi, et fort de son expérience de conseiller au parlement de Bretagne et de commissaire chargé d’enquêter sur l’administration de la justice en ce pays (Catalogue des actes de François 1er, t. VII, n° 25655 ; voir J. de La Martinière, art. cit., p. 110).

[60] Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1104-1105.

[61] Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1108.

[62] Sur cette institution, voir L. de Courville, La chancellerie près le parlement de Bretagne et ses officiers, s.l., s.d., 218 p. (extrait de Bulletin et Mémoires de la Société archéologique d’Ille-et-Vilaine, t. C-CI, 1997-1998).

[63] Edit daté de Compiègne en juin 1557. Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1197-1200.

[64] Lettres datée de Fontainebleau le 4 mars 1561. Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1270-1272.

[65] Ordonnance datée de Paris le 14 juin 1549 (Catalogue des actes Henri II, t. III, n° 4888).

[66] Déclaration datée de Saint-Germain-en-Laye le 29 juillet 1550 (Catalogue des actes de Henri II, t. IV, n° 6867).

[67] Déclaration datée de Saint-Germain-en-Laye le 18 avril 1553, éditée par Dom H. Morice, op. cit., col. 1089-1091.

[68] Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1099. Si les renseignements fournis par la présente source s’avèrent exacts, alors ils sont la preuve que le conseil et chancellerie de Bretagne, quoique supprimé en novembre 1552, fonctionnait encore en avril 1553.

[69] Déclaration datée de Villers-Cotterêts le 29 octobre 1553, éditée par Dom H. Morice, op. cit., col. 1098-1100.

[70] A. Croix, op. cit., p. 38.

[71] Id., ibid.

[72] Tajan, Lettres et manuscrits et autographes. Collection Pierre Pruvost, deuxième partie, jeudi 13 décembre 2001, 14h15, hôtel Drouot, salle 8, 9 rue Drouot, 75009 Paris, p. 13, n° 31.

[73] Catalogue des actes de Henri II, t. III, n° 5649.

[74] Catalogue des actes de Henri II, t. V, n° 8842.

[75] B. Pocquet, op. cit., p. 51-53.

[76] A. Croix, op. cit., p. 392.

[77] Archives d’Ille-et-Vilaine, B 89 et Dom H. Morice, op. cit., col. 1146, cités par B. Pocquet, op. cit., p. 52 et la note 2.

[78] Archives d’Ille-et-Vilaine, B 92, cité par B. Pocquet, op. cit., p. 52 et la note 3.

[79] A. Croix, op. cit., p. 396-397.