Il est 9 heures, nous partons .

La Vénus de Quinipily

Illustration de Cayot-Délandre

Le Morbihan, son histoire et ses monuments, 1844

Doc Loïc Le Dréan

1^er arrêt : Quinipily (à quelques kilomètres de Baud) et sa fameuse Vénus de 2,20 m de haut. Elle trône sur un piédestal au-dessus d’une fontaine dont l’eau ne coule plus aujourd’hui.

La Vénus et l’auge monolithe qui peut contenir 3600 litres sont en granit .

         Jusqu’au XVII^ème , la statue et l’auge se trouvaient sur la colline de Castennec en Bieuzy-les-Eaux, où se trouvait sans doute la cité gauloise de Sulim .

Cette statue était l’objet d’un culte païen de la part des habitants de la région ce qui inquiéta l’évêque de Vannes qui  demanda à Claude de Lannion, Seigneur de Quinipily, de l’en débarrasser, ce qui fut fait. Il la fit jeter dans le Blavet en 1661.

Trois ans après, les paysans la retirèrent de la rivière et le culte reprit .

En 1670 elle fut à nouveau remise à l’eau. 

Après la mort de Claude de Lannion, son fils Pierre, alors gouverneur de Vannes décida de la récupérer et de la transporter jusqu’à Quinipily, malgré l’opposition du duc de Rohan qui en revendiquait la propriété. En 1701, les juges donnèrent raison à Pierre de Lannion.

40 paires de bœufs furent nécessaires pour transporter l’auge et la statue de Castennec au château du comte de Lannion, distant d’environ 20 kms.

Depuis lors la « vieille gardienne »est restée à Quinipily mais n’a cessé de donner lieu à des discussions passionnées entre archéologues, certains y voyant Isis, d’autres Cybèle ou une déesse gauloise. Peut-être même a-t-elle été retaillée ou n’est- elle pas authentique ? 

Et que dire des inscriptions du socle qui ne semblent pas non plus être d’époque, mais quelle époque ? A nous de continuer la recherche,  pourquoi pas ?

Femme accouchant

Notre Dame du Maneguen

Direction le Manéguen ou Montagne sacrée et aussi Montagne St Michel.

Au pied de la butte, la chapelle N D de Maneguen avec de très belles sculptures: Henri II Roi de France et une femme accouchant .

Au sommet de la montagne,  au pied de la table d’orientation le point de vue est surprenant, on se croirait presque en montagne, tant le regard porte loin mais chacun sait ce que signifie montagne en Bretagne ! Nous sommes près de Guénin une région où les Chouans avaient quelques sympathisants !

Dans la lande et avec frissons nous surprenons Claude en train d’essayer la table de sacrifice. Ouf ! elle ne fonctionne plus, en effet Claude se relève tout comme avant. Nos deux guides MM. Nicolas et Evanno nous parlent du « Mel Beniguet » cette pierre d’euthanasie dont nous avons déjà entendu parler à Locmeltro vous savez celle qui abrège les souffrances des moribonds !

Après un bon déjeuner, départ vers la chapelle St Jacques de Crann, du XVIème. A l’intérieur une belle statue de St Isidore et un vitrail.

La fontaine de la Clarté et son lavoir. Un petit brin de lessive fait par Claude et Yves et nous montons vers la chapelle du même nom qui est maintenant partie intégrante de l’église paroissiale. Le culte à N D de la Clarté remonte à 1469, le monument est de style gothique, assez vite la chapelle se révéla trop petite et on entreprit de l’agrandir d’abord en 1785 en démolissant le pignon ouest puis dans les années 1900. Mais en 1922 la nef s’écroule, en 1925 la chapelle est classée monument historique, on décide de reconstruire la nef et en 1927, c’est la bénédiction de la nouvelle église et du monument aux morts. Les ennuis continuent car à la suite du tremblement de terre de 2002  les cloches se sont tues de peur que le clocher ne s’écroule.

Moi j’en ai compté 5 mais je ne sais pas compter !

 Au revoir .

JM

Le dolmen des Trois pierres