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ROSPORDEN – SAINT-YVI 

Dimanche 30 janvier 2011 

  

 

Pour le première sortie de l’année, nous avons un invité supplémentaire : le froid et dans le ciel dégagé la Lune et Vénus se sont donné rendez-vous. Le bus arrive à 8h15 et 5 mn plus tard nous partons pour Rosporden et Saint-Yvi.

« Trois tours de roues » et à neuf heures, nous sommes à SAINT-YVI où nous attendent Robert Le Mao, adjoint au maire, Gérard Guillou, conseiller municipal, et Jean-Claude Lagorce, ils vont nous guider et nous accompagner toute la matinée.

Le menhir couché – Stang-ar-Besq

Seul monument mégalithique de la commune, protégé par son statut de monument historique, il gît sur le côté de la chaussée, et ses quatre mètres cinquante de granit à demi enfouis sous la végétation s’enfoncent lentement dans le sol. Objet et lieu de culte  sans doute puisque  des traces de libations sacrées se remarquent ce matin : plusieurs bouteilles vides sont bien rangées et alignées à côté du menhir.

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La Haut, Le Bel-Air

Point culminant de la commune (151m), ce lieu offre un panorama étendu de Concarneau à Penmarc’h en passant par les Glénans. La légère brume de ce matin empêche un peu d’en profiter mais en fin de matinée, la vue sera meilleure.

Le manoir de Toulgoat

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Construit vers 1584 par la famille Salou, seigneurs de Toulgoat, l’accès à la cour intérieure est défendu par un magnifique portail à deux portes surmontées de machicoulis sur corbeaux. 

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Au-dessus de la petite porte pour piétons, les armoiries de la famille du Salou de Toulgouët. Dans la tour d’angle un escalier à vis encore praticable (mais personne ne s’y est aventuré !) donnait accès au rempart et à son chemin de ronde. Le manoir avec son portique à balustrades, chapelle, orangerie, abreuvoir et mur de clôture est classé MH par arrêté du 13 février 1969.Il appartient aujourd’hui à la famille Gouzien. L’imposant système défensif n’empêche pas d’audacieux sociétaires de s’aventurer dans la cour du manoir où ils ont pu admirer l’abreuvoir (plus de trois mètres de long sur 1 m de large) et le puits, avant d’être repoussés par les habitants du lieu fort mécontents de cette intrusion matinale !

Locmaria-en-Hent, Notre-Dame-de-la-route

Le site de cette chapelle du XVIe placée sur le chemin du Tro-Breizh, avec son calvaire, son ossuaire et sa fontaine (dite des sept saints) est la réplique presque exacte du placitre de l’église paroissiale.(PDC 29, 1381)

De plan rectangulaire la chapelle comprend une nef à deux travées accolées à piliers hexagonaux et un chœur à deux travées lui aussi mais à piliers cylindriques. La charpente au-dessus de la nef serait d’origine et quelques restes de fresques polychromiques sont bien conservés dans la sacristie. Le mobilier comprend de très nombreuses statues décrites par Marthe Legros (Commission Monuments Historiques). Originalité de cette chapelle : dans le bas-côté nord, une cheminée qui était sans doute destinée à réchauffer les pèlerins du Tro-Breizh. Le claveau bloquant les deux éléments du linteau a disparu

  

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Chapelle et calvaire L'ossuaire La cheminée et le linteau incomplet

      L’église paroissiale

RospStYvi17.jpg (126773 octets)Construction commencée à la fin du XVIe, le porche est daté de 1602, la sacristie de 1672. Le clocher est construit en 1724. Croix latine avec une nef à quatre travées et à bas-côtés.

Le retable (XVIIe-XVIIe) est en bois polychrome ainsi que la représentation de la Vierge de Jessé (XVIe) qui, ici, fait descendre Marie de David.

D’autres statues en bois polychrome dont celles de Saint Yvi, patron de la commune et de Saint Michel, le Christ en croix entre la Vierge et Saint Jean, deux confessionnaux cintrés à demi-dôme, des fonts baptismaux octogonaux et un bénitier en granit, une croix processionnelle en argent de type finistérien à boules et contre-courbes constituent un ensemble mobilier de première valeur.


ROSPORDEN

Le Restaurant « Le Jet Hôtel »

Le moment si important de cette première sortie de l’année est enfin arrivé : « le repas »

Menu : Aumonière de fruits de mer, confit de poule et son accompagnement de légumes (frites en sus), gâteau au chocolat, crème Chantilly et crème anglaise, le tout accompagné d’un délicieux Bordeaux (juste une goutte, selon Saint Urlou).

Après-midi sous la conduite de Mme Salomon 

 

Après le repas nous reprenons la route. Nous ne verrons pas la maison dans laquelle Pierre Loti fit de fréquents séjours. Son roman « Mon frère Yves » a pour personnage éponyme Yves Kermadec, de son vrai nom  Pierre Le Cor marié à Rosporden à Marie Le Dœuf, et sa tombe se trouve près de l’église.

Plus loin l’église paroissiale. Elle remonte pour certaines de ses parties à l’époque ogivale du XIIIe siècle : le porche sud, le clocher et la nef sont de cette époque. « Une fenêtre au tympan « fleurdelysé » daterait du XVIe (union de la Bretagne à la France). Le clocher primitif présente une base solide et trapue percée à chaque face d’une ouverture divisée par un meneau en forme de trèfle. A chaque angle monte un clocheton à la base évidée par une baie à redents » (Le Finistère pittoresque)

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Tombe de Pierre Le Cor

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Borne près du pont construit à l'initiative du Duc d'Aiguillon en 1762

A l’intérieur, la nef avec piliers aux chapiteaux feuillagés et tailloirs moulurés. Le maître-autel est surmonté d’un retable à tourelles. « La Mise au Tombeau » bois polychrome et doré daterait du XVe et les personnages du groupe seraient les Rospordinois qui remplirent les rôles des acteurs d’un « Mystère » joué par eux devant l’église. Toile de l’Assomption, Nicolas Loir. Tombe de Pierre Le Cor.

 

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Kernevel – Chapelle du Moustoir ou Chapelle Saint-Morice (ou Maurice)

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Chapelle située sur la voie romaine Quimper-Vannes, elle sera reprise par les Templiers puis par les Cisterciens de Saint-Maurice de Carnoët. Foudroyée en 1935, elle menaçait ruine mais en 1977 une association de sauvegarde voit le jour et la restaure en partie. A l’intérieur de nombreuses statues (Saint Théleau, Saint Fiacre, Saint Côme, Saint Damien, Saint Michel etc.) et des fresques polychromes avec une inscription mystérieuse : I :LISOV … le trésor des Templiers?


Le mamoir de Kermadéoua (XVe-XVIIe)

Nous sommes très aimablement accueillis par l’actuel propriétaire des lieux, le poète breton bien connu, Gérard Le Gouic. 

La tour carrée daterait du XVe. Le dernier seigneur du lieu, le baron d’Amphernet, sera fusillé à Quimper en 1796 pour avoir tenté de lever une armée contre-révolutionnaire. En 1879, le nouveau propriétaire, le marquis Du Breil de Rays ruine 20000 souscripteurs en essayant de créer la colonie de la Nouvelle France en Océanie avec comme capitale Port-Breton.. Alphonse Daudet  en fera le sujet de son roman « Port-Tarascon» qui voit la mort de son héros «Tartarin de Tarascon» inspiré peut-être par ce marquis du Breil.

Un petit tour dans le jardin, le temps d’admirer la façade sud et sa porte ornée d’un blason, de découvrir un pigeonnier carré. «Tout est carré dans ce manoir, la tour, les pièces intérieures, le pigeonnier» selon Gérard le Gouic

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Texte établi à partir de documents copiés, résumés ou librement interprétés - YC


Quelques statues rencontrées au cours de la journée ...

   

    

 

 

Tiboan

Cornély

Théleau

Isidore

   

    

  

  

Thybon

Michel

Urlou

Symphorien

 


... et quelques blasons . 

du Salou de Toulgoat

de Cléguennec (alias) de Cléguennec de Rosmadec

Non identifiés de Tréanna de Gouadert de Quimerc'h de Kergournadeac'h 1
1-Devise : En diex est, et, Chevalerie de Kergourn adec’h- Origine famille : un jeune guerrier de Cléder, nommé Nuz, combattit au VIe siècle un dragon qui désolait le Léon. Guitur, comte du pays, lui donna une terre qui en mémoire de son exploit fut appelée Ker-gour-na-dec’h (la maison de l’homme qui ne fuit pas) - Potier de Courcy, p 91