| PLOGASTEL-SAINT-GERMAIN 25 2 2007     Le départ est prévu à 8h nous partirons à 8h15 de
        la Place Glotin, notre rendez-vous habituel. Il ne pleut pas du moins
        pas encore ! La route est tranquille et très vite, nous arrivons
        à Lanniron à l’entrée de Quimper, tellement près que, notre guide
        nous le dira bientôt, les flèches de la cathédrale sont à 2k500 à
        vol d’oiseau. La pluie se rappelle à notre bon souvenir, chacun a sa
        capuche ou son parapluie, nous la narguons c’est peut-être pour cela
        qu’elle va abandonner ! Nous ne la reverrons plus, tant
        mieux ! Lanniron est situé sur les rives de l’Odet, ce fut
        la résidence des évêques de Cornouaille pendant un millénaire ;
        des actes du XIIIème y furent même signés par eux. | 
    
      | Nous
        commençons la visite par l’Orangerie, aujourd’hui transformée en
        salle de réception
        ou de concert lors des semaines musicales de Quimper, elle possède une
        très belle charpente du XVIIème. Mme de Massol nous
        explique l’histoire du château et tous les efforts qui sont entrepris
        pour redonner au domaine l’aspect qu’il avait à son apogée, dans
        le courant du XVIIIème siècle après la création des
        jardins par Mgr François de Coëtlogon. Ces jardins ont peut-être
        été dessinés par les Mollet prédécesseurs de Lenôtre comme
        jardiniers du Roi ou par Lenôtre lui-même. Le parc a beaucoup souffert
        de l’occupation allemande de la dernière guerre et aussi de la
        tempête de 1987.Un vaste programme de restauration a débuté
        impliquant de longs et coûteux travaux : réparation des bassins
        et jets d’eau disparus, plantations de nombreuses essences… Sortant de l’Orangerie sous un soleil timide, nous
        allons faire une promenade dans le parc où notre guide nous explique l’ordonnance
        des jardins du XVIIème grâce à une gravure qui reproduit
        le décor de fond du portrait de l’évêque François de Coëtlogon
        conservé au musée d’archéologie. Nous quitterons Lanniron en nous
        promettant de revenir aux beaux jours. | 
    
      | Nous passons le pont à péage sur l’Odet pour
        arriver à Ste Marine, sous le soleil. Là nous rencontrons notre guide
        M. Jacquez Cornou, avec lui nous descendons l’escalier et nous rendons
        jusqu’à l’abri du marin, le 3ème du nom fondé, comme
        tous les autres, par M. de Thézac (1862-1936) et non pas Quézac bien
        que l’eau soit très importante dans cette
        affaire ! ! !(certains comprendront !). Ce
        philantrope s’étant rendu compte que les marins à leur retour à
        terre fréquentaient un peu trop les débits d’alcool eut l’idée de
        créer des locaux où ceux-ci pouvaient se rencontrer sans être tentés
        par l’absorption de boissons néfastes pour le retour à la
        maison , la boisson recommandée était une tisane à base d’eucalyptus !
        Le 1er foyer fut bâti au Guilvinec et il y en eut 14 au
        total. On y donnait des cours de navigation puis de secourisme et d’hygiène.
        C’est lui aussi qui créa le toujours fameux almanach du marin breton
        en 1899. Passionné de photos une partie de sa collection comprenant
        3500 clichés est visible au musée breton de Quimper.   | 
    
      | 
 Devant la baie, notre guide
        nous rappelle l’histoire
        du lieu : endroit stratégique de la plus haute importance dès le
        néolithique puis occupé par les romains et les celtes. En remontant la
        rivière on arrive à Quimper, en la descendant on atteint la pleine mer
        face aux îles Glénan. L’activité maritime a toujours été
        importante ici, en attestent les archives qui font mention de 3 bateaux
        à Bénodet en 1308. Les archives de Bordeaux, La Rochelle, Exeter et
        surtout Anvers sont très riches de l’histoire des bateaux bretons. On
        sait par exemple que pendant le blocus continental, alors que les
        Anglais étaient basés aux Glénan, les marins de Bénodet sortaient de
        nuit par une nuit sans lune ! Peut-être était-ce un armateur qui
        vivait dans cette solide bâtisse aux volets lavande qui porte la date
        de 1584. | 
    
      |   Maintenant, allons voir la chapelle qui a donné son
        nom au port de ce côté de la rivière, elle est du XVème,
        agrandie en 1962 et possède de belles sablières représentant des
        bateaux, des poissons et des dragons. Les statues anciennes au nombre de
        quatre représentent une Vierge allaitante de la fin du XVIème,
        Saint Pierre avec sa clef et son livre du XVIème , Sainte
        Barbe avec sa tour en bois, également du XVIème puis une
        Sainte Marine du XVIIIème.En sortant de la chapelle, sur
        une place, se trouve l’ancre d’un bâtiment de marine de 74 canons
        du XVIIIème. Reprenons le car et dirigeons nous vers la mer
        et là, une petite bâtisse : ty Napoléon (comme on l’appelle
        dans le pays) construite en 1756. C’est une batterie comme il en
        existe bien d’autres sur nos côtes, avec un toit en lauzes, en 1817
        la maison est reconvertie et utilisée par les douaniers et les
        garde-côtes. | 
    
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 A quelques mètres, un peu plus dans les terres, le
        fort d’architecture Vauban dont les travaux ont été décidés par
        Napoléon III en mars 1861, terminés en 1862 a, servi pendant un peu
        plus de 30 ans avant que les Domaines ne le cèdent en location à
        Lucien Simon, artiste peintre. Depuis 1990,le fort réaménagé par la
        mairie accueille des expositions.   Lucien Simon découvre la Bretagne en 1890 lorsqu’il
        épouse la sœur du peintre André Dauchez, Jeanne, il achète un
        sémaphore désaffecté tout près du fort en 1901, il y installe son
        atelier, je ne sais s’il aimait la tisane d’eucalyptus mais il a
        été ami de Jacques de Thézac. | 
    
              | Il est presque 13h et c’est avec plaisir que nous
        nous dirigeons vers Ploneour-Lanvern( le pays de Larzul).  Le
        restaurant Coat Hellen nous propose: Assiette de hors d’œuvres variés Bœuf braisé au cidre et au chouchenn Trilogie de desserts Kir, vin, café. | 
    
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      |  Beaucoup de visites nous attendent ; dépêchons
        nous. Du car nous voyons une stèle cannelée près de l’église, en
        continuant nous arrivons à la chapelle St Germain.        C’est une
        magnifique chapelle gothique du XVIème. Du clocher qui
        devait être monumental, il ne reste qu’un clocheton renfermant la
        cage de l’escalier. Une des deux tours s’effondra en 1846
        foudroyée. L’intérieur est impressionnant et ne ressemble pas du
        tout aux petites chapelles que nous avons l’habitude de visiter, la
        nef est d’une hauteur peu commune ! Parmi les statues, nous
        voyons Saint Germain l’Auxerrois en évêque : celui qui a
        combattu Pelage, le déviationniste, Saint Jean-Baptiste et son mouton,
        Saint Etienne en diacre et Sainte Christine. | 
    
      |   La chaire est un ancien bénitier transformé dont
        les panneaux ont été dorés, ils représentent le baptême de Jésus
        et la décollation de St Jean-Baptiste. Sortant de l’édifice, nous
        découvrons le pignon ouest avec une jolie porte ornée de feuillages,
        vigne et pommes de pin. A l’entrée du placître qui n’est autre que
        l’ancien cimetière, se dresse une porte monumentale et un peu plus
        loin un ossuaire. Notre guide nous raconte qu’en ce lieu ont été
        tournées quelques scènes du film «le cheval d’orgueil » et
        qu’on y avait reconstitué le cimetière dont les tombes…en
        polystyrène frémissaient légèrement au gré du vent A l’entrée du
        chemin qui mène à la chapelle se dresse un calvaire à socle
        octogonal, le Christ en croix est entouré d’angelots qui recueillent
        son sang, au pied se trouve une Pieta, d’un côté du fût St Pierre
        reconnaissable à sa clef et sans doute St Germain puisqu’il porte une
        tenue d’évêque.   | 
    
      |   Direction Le Hilguy ; c’est une belle demeure
        précédée d’un porche monumental du XVIIème, classé MH.
        Le château a été le berceau d’une ancienne famille qui en furent
        très longtemps les seigneurs. En 1327 Geoffroy Du Hilguy fit un legs à
        la cathédrale de Quimper puis au XVIème le manoir passa à
        la maison de Lezongar, ensuite aux Visdelou, aux Le Gac de Lansalut, aux
        Quelenec et de nos jours il est devenu la propriété d’une compagnie
        d’assurances anglaise ! Pourquoi Sissi n’a-t-elle pas acheté
        le château ? Elle avait des liens avec cette famille Visdelou dont
        l’un des enfants né en 1778 fut prénommé Maximilien Joseph
        François Marie et pourquoi un tel prénom ? me direz-vous, eh bien
        si j’ai tout compris… en l’honneur de son parrain SAS Mgr
        Maximilien Joseph (1756-1825) celui qui allait monter sur le trône de
        Bavière, en 1806 et qui porta le titre de duc de Deux Ponts. Dans la 2ème
        partie du XVIIIème, il y eut un haras au Hilguy chez le
        chevalier Le Gac de Lansalut Nous faisons un tour dans le jardin…à l’anglaise,
        cependant très beau !Ah ! les crocus.   | 
    
      |   Quelques kilomètres et nous arrivons au Guilguiffin,
        une belle demeure construite en 1750 par Nicolas Louis, marquis de
        Ploeuc qui confia la direction des travaux à un architecte de Quimper
        Nicolas Pochic, c’est ce que nous dit M Davy l’actuel propriétaire
        qui nous reçoit dans le vaste hall où nous admirons l’envolée de l’escalier
        et sa rampe en fer forgé. Là nous comprenons que les difficultés sont
        énormes quand il s’agit, d’une part de restaurer une telle
        propriété et ensuite de la maintenir dans son intégrité à cause des
        successions. Un peu d’histoire, le premier manoir appartenait à une
        famille du Guilguiffin qui paraît s’être éteinte au XIVème
        siècle ; il passa aux seigneurs de Tyvarlen. Le 14 11 1580 Anne de
        Tyvarlen épouse Jean de Ploeuc qui décédera lors des guerres de la
        Ligue en 1590. Jeanne-Rose de Ploeuc, épouse d’un comte de Saint Luc,
        hérite du Guigiffin en 1843 à la mort de son père. | 
    
      |   En 1928, la dernière comtesse de Saint Luc meurt,
        laissant la demeure à son neveu André Foy, mais en 1965 le château
        était dans un état lamentable, c’est alors que commença la
        restauration. Après avoir visité une grande partie du château
        rénové : grand salon, fumoir, salle à manger, cuisine, nous nous
        égaillons dans les jardins, qui vers la chapelle, qui vers le colombier
        mais il faut faire vite car comme toujours le temps nous est compté, il
        nous faut rentrer. Encore une belle journée ! A bientôt. JM   | 
    
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