.

Page précédente

Accueil Plan du site

 

 

LES "TEMPLIERS" ET L'ART RELIGIEUX DANS LE MORBIHAN INTERIEUR

 

 

Thérèse Joubioux

Conférence S.A.H.P.L. du 14 novembre 1992

 

Les Templiers dans le Morbihan Ploerdut
La dévotion à Saint Jean Le Croisty
Culte de la Trinité - Dévotion à la Croix Priziac
Le Temple Calan
Chapelle Saint Adrien Crénénan   Guiscriff   Kergoff
Merlevenez

 

 

 

 

 

 

LES "TEMPLIERS"DANS LE MORBIHAN

  Les Templiers, ou plutôt les Ordres Religieux Militaires, c'est à dire ces ordres fondés à l'époque des Croisades, et qui, du XIIe au XIVe siècle surtout, ont pourfendu l'infidèle en Terre Sainte et en Espagne, protégé les voyageurs au long des grands chemins et des routes de pélerinage, accueillli les pélerins et les pauvres malades dans leurs aumôneries, hôpitaux, et prieurés répartis sur tout le territoire de la Chrétienté.

     En Bretagne, les ordres les plus représentés furent les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, les Chevaliers du Temple, mais aussi les Trinitaires (ou Hospitaliers de la Sainte Trinité et des Captifs), présents notamment à Sarzeau, Rieux et Calan. Quant aux Templiers et aux Hospitaliers, leur présence est attestée dans plus de 40 paroisses du Morbihan, et probable dans une vingtaine d'autres : même s'il s'agit dans nos régions de prieurés en général très modestes, voire de simples redevances dues par un fermier ou une paroisse au Commandeur du Croisty ou de Carentoir, il serait surprenant que l'influence des Ordres Religieux Militaires n'ait pas laissé quelque trace.

LA DEVOTION A SAINT JEAN

 

     Prenons par exemple les chapelles et églises du Morbihan : 37 d'entre elles attestent d'une dévotion à saint Jean Baptiste ; ou bien la chapelle elle-même a été dédiée à saint Jean, ou elle possède en bonne place une statue de ce saint. Ceci trahit le double souvenir des Templiers et des Hospitaliers : en effet, saint Jean Baptiste était le saint patron des Hospitaliers, et son culte a bien souvent succédé à celui de saint Jean l'Evangéliste, l'un des protecteurs des Templiers, après la disparition de ces derniers en 1314. Citons, entre autres, les statues de saint Jean à Lesbin près de Pont-Scorff, celles du Faouët, de Trecesson, de Saint Adrien, de Langonnet (Moustrizia), de Locmaria-Landévant, la superbe tête de Saint Jean du Gorvello ...

     Quant aux églises et chapelles que nous devons aux Ordres Religieux Militaires, aujourd'hui encore placées sous le vocable de saint Jean, il y a l'église du Croisty, celle du Temple de Carentoir, Saint Jean du Faouët, Lantiers, Saint Jean en Quistinic, la curieuse chapelle de la Vraie Croix, Saint-Jean en Cléguérec, les églises du Guerno et du Gorvello, la chapelle Saint Jean en Languidic, Saint Jean en Locoal-Mendon, les chapelles de Saint Jean Villenars, Saint Jean de Questembert, l'église de Roudouallec ... sans oublier Merlevenez, Locmaria-Nostang et Locmaria-Landévant, où le souvenir de saint Jean est associé au culte marial ... Je limite volontairement cette liste aux édifices qui sont encore debout, et situés sur des lieux mêmes où résidaient les moines-chevaliers.

     Notre promenade du 15 novembre (voir article suivant) nous permettra de constater que cette influence des Ordres Réligieux Militaires rayonnait au-delà des sites précis où se trouvaient leurs possessions : c'est le cas par exemple à la chapelle Saint Adrien, en face de Saint Jean du Temple en Quistinic.

 

 

CULTE DE LA TRINITE - DEVOTION A LA CROIX

 

     Ces deux types de dévotion sont plus généralement liés aux Croisades.

     L'église de Calan, séduisante dans sa naïveté, appartenait pour sa part aux Trinitaires, et une statue de la Trinité y figure en bonne place : ce culte s'est affirmé en opposition aux Musulmans, qui voyaient dans cette croyance un abominable polythéisme. Parmi les statues de la Trinité qui ont résisté au temps et aux voleurs, citons celles de Cléguer, Cléguérec, Guiscriff, Langonnet, toutes en fief templier ou hospitalier.

     Les représentations de la Croix en Europe occidentale se sont, quant à elles, multipliées à la suite des Croisades... évoquons ici les reliques de la vraie (?) croix conservées à ... La Vraix Croix, le Guerno, Carentoir, Béganne : ces reliques supposent, pour les abriter, des reliquaires d'orfèvrerie en forme de croix dont certains subsistent encore, désormais soigneusement dissimulés à la convoitise des touristes.

 

     Mais surtout, comment ne pas évoquer les "Calvaires" qui bordent nos routes ? Bien sûr, tous n'ont pas été dressés par les Ordres Réligieux Militaires, loin de là. Mais tous les auteurs font remonter leur prolifération à l'époque des Croisades ; les nombreuses croix pattées qui jalonnent les routes menant à Carentoir, ont bel et bien une origine templière, tout comme la belle croix de Lavredon en Treffléan, et d'autres à Sérent, Guillac, Limerzel.

     Dans les régions où dominait l'influence des Hospitaliers, nous trouverons des calvaires plus tardifs, dressés sur un fût élevé, parfois octogonal : c'est le cas à Theix, à Locoal-Mendon. Curieusement, ces calvaires sont peu nombreux dans la zone de Priziac - Le Croisty, mais il ne faut pas perdre de vue que les édifices, les statues, les calvaires que nous voyons aujourd'hui ne sont que de maigres vestiges de ce qui fut jadis.

Thérèse Joubioux

Conférence S.A.H.P.L. du 14 novembre 1992

 

Cette conférence a été suivie, le lendemain d'une sortie sur le terrain, en compagnie de Madame Joubioux. Deux de nos sociétaires, Soisic Venuat et Ludovic Simon y étaient, et nous donnent des détails sur les lieux visités afin de nous permettre de revivre cette très intéressante journée et peut-être d'avoir l'envie de retourner voir ces chapelles et églises avec nos amis.

 

LE TEMPLE (Commune de Quistinic)

 

     L'ensemble : chapelle, hameau, croix, fontaine, formait une aumônerie appelée Kastinic-Blaguet (Blavet), puis vers le XVIIIe ou le XIXe siècle le Temple.

     La chapelle est assez récente, avec des vestiges des XIIe et XIIIe siècles. La charte de 1160 est le dernier écrit relatant l'existence de cette chapelle. Elle était dédiée à saint Jean, comme le montre une statue, mais on peut penser à saint Jean Baptiste qui était vénéré par les Hospitaliers. Le livre qu'il tient à la main indiquerait Saint Jean l'Evangéliste, patron des Templiers. Une autre statue personnifie saint Isidore.

     Le calvaire, avec son haut fût, désigne les Hospitaliers. Il est composé de 4 parties : le bas, avec des bubons qui rappellent la peste, plus haut des signes hospitaliers, puis une croix du XIXe siècle avec une statue ancienne.

     Les biens de ce domaine ont été confisqués, mais comme d'habitude, la chapelle reste en dernier.

CHAPELLE SAINT ADRIEN (Commune de Saint-Barthélémy)

 

     Il s'agit d'Adrien, militaire d'Asie Mineure, martyr de Nicomédie en 303. Aujourd'hui, cette ville est un grand port militaire de Turquie, sur la mer de Marmara, nommé Izmit. Ce saint est souvent confondu avec les saints bretons Drien (1) et Dérien, ou Audren, qui guérissaient les maladies de la peau et des coliques enfantines. Tandis qu'au Faouët, pendant la dernière guerre, saint Adrien était plutôt invoqué pour la protection des prisonniers. Le hameau qui comptait 116 habitants en 1940, n'en a plus que 7, aussi, il y a des chaumières à vendre. Un pont à péage devait exister au-dessus du Blavet.

    Le culte de l'eau a été aboli au VIe siècle par saint Gildas qui montait du Castennec par le Blavet. La plus ancienne statue de ce saint date du XIVe siècle. Les deux sources qui témoignaient du culte de l'eau ont été aujourd'hui détournées, mais l'intérieur de cette chapelle reste très humide. Elle porte sur la voûte la date de 1560. Sur le vitrail à droite du choeur on distingue les armes des Rimaison - Kermorvan de Baud et de Jean d'Aragon. On pense qu'il y a eu une première chapelle romaine (peut-être dédiée à saint Drien). A gauche du choeur on peut voir une statue de saint Adrien. Sur le fond du choeur, deux fresques évoquent le martyr de saint Adrien et de sa femme (qui venait le rencontrer dans sa prison). On pense, avec de plus en plus d'assurance, qu'elles seraient d'un peintre du XVIIe siècle s'appelant Dupont de Pontivy qui est aussi l'auteur des fresques de l'église Saint Cornely à Carnac. A droite du choeur, un oculus près d'une fenêtre apporte de la lumière à l'intérieur de la chapelle. Dans une dalle du sol (non loin du choeur) est enchâssée une "pierre bouchon". Cette dalle a été réutilisée pour la construction de la chapelle, elle provient d'une entrée d'oubliette d'un château des environs. La "pierre bouchon" était une ouverture pour regarder les prisonniers.

     On trouve aussi un culte de saint Jean, ce qui fait penser aux Templiers et aux Hospitaliers. Saint Adrien n'est pas un patron de ces ordres mais ses traces se voient dans beaucoup de chapelles construites pour ces moines guerriers.

     Près de la porte, une pierre noire qui était utilisée pour frotter le ventre des enfants souffrant de coliques, a été volée récemment, ainsi que d'autres objets. Espérons que Saint Adrien ou Drien filera une bonne dysenterie aux voleurs jusqu'à la restitution de ces objets. Depuis, certaines statues sont en sécurité chez le gardien. On peut voir aussi à gauche un Christ très vermoulu. Dans le choeur, les niches ont été enlevées car elles menaçaient de s'écrouler ; elles seront remises. Le jubé a été restauré et remis en place ; il comprend les statues du Christ et des douze Apôtres avec en plus deux statues placées au-dessus.

     A 1,5 Km de cette chapelle est située une très belle fontaine de saint Gildas.

PLOERDUT

 

     Consacrée aux saints Pierre et Paul au XIe siècle, l'église remonte à l'époque romane avec ses fenêtres ouvertes sur la nef entre les travées. On y retrouve parfois la présence traditionnelle des Templiers et des Hospitaliers. C'est un style roman un peu spécial avec ses spirales, cupules, marmites, cornes de béliers ; les chapiteaux présentent des sculptures et gravures ressemblant à celle des mégalithes (Gavrinis). Certains chapiteaux sont plus récents. Vers le fond, les piliers n'ont pas de bases apparentes, elles sont enterrées après exhaussement du sol.. Dans les colonnes, du côté des bancs, des trous en forme de bénitiers sont creusés pour l'acoustique. L'église était-elle fréquentée par des sourds ? Ceux-ci se plaçant près de ces trous pour mieux entendre les sermons ?

     Un ossuaire attenant à l'église date du 16è siècle.

     A l'entrée, des traces de haches et cupules sur une pierre montrent que celle-ci date du néolithique.

 

     Près de l'église, on peut voir un manoir du XVIIe siècle. Au-dessus de la porte, un écusson ; à droite du portail donnant sur la place, une stèle, et dans le jardin, deux autres stèles. En haut de la façade du manoir, on distingue un pigeonnier.

 

LE CROISTY

 

     Vrai fief des Hospitaliers, et peut-être des Templiers, qui ont donné ce nom de Croisty, culte de la Croix. Fin du XIIe siècle.

     Au XVIIe siècle, un document de Quimperlé précisait que les Hospitaliers possédaient encore le bourg : 8 maisons, et 14 maisons et demie dans un autre hameau, Corn Hospital, et au Sud Lotavy plus l'étang et le moulin à eau sur la rivière Pont Rouge, affluent de l'Ellé.

      Au départ, des moines, 80 mendiants, ont dû chercher leur nourriture dans les hameaux environnants. Ce qui semble prouver que les Moines Rouges ne jouissaient pas égoïstement de leur richesse. La rumeur rapporte que ceux-ci possédaient un trésor caché (une fillette aurait vu au XIXe siècle un fantôme de moine récupérant des pièces d'or dans un drap blanc).

 

     Eglise de 1553

 

     Elle était entourée du cimetière - 2 tombes sont encore dans l'ossuaire à gauche de l'entrée. Sous le porche, le commandeur des Hospitaliers rendait la justice. A l'intérieur, à gauche, une statue de saint Jean Baptiste, qui est le Saint Patron des Hospitaliers. En face à droite, une statue en bois de la Vierge. A gauche de l'autel, une femme avec  2 enfants, sans doute Jésus et Jean Baptiste, avec la Vierge ou sa cousine Elisabeth. A droite de l'autel, une Vierge et un Christ descendu de la croix et peut-être sainte Marguerite sortant d'un dragon. Le jubé a été détruit comme plus des trois quarts des jubés bretons.

 

 

PRIZIAC

 

     L'église est consacrée à saint Béhan, en breton Brechedus. On pense qu'elle a été un prieuré Templier. On peut y voir une statue de la Sainte Trinité dans le choeur, et des chapiteaux avec des dessins mégalithiques comme à Ploerdut. Certains ont une pointe de diamant. Curiosité rare, comme à Langonnet et à Calan, certains chapiteaux semblent inspirés du travail du bois (2)

     Sur les deux premiers piliers, on remarque un masque du côté des fidèles. Chez les Templiers, ces masques marquent la limite des assistants et des officiants. Sur une des colonnes de la nef, un chapiteau est entièrement évidé : de lourds cordages de pierre pendent du tailloir, laissant un large espace vide creusé au ciseau.

 

CALAN

 

     Eglise Trinitaire, encore entourée du cimetière (le troisième Ordre de ces Moines dont l'origine remonte aux Croisades). D'après une légende, les Trinitaires faisaient assommer les vieillards par le sacristain dans le but de récupérer leur héritage pour racheter les captifs chez les Musulmans. Cette rumeur calomnieuse a été entretenue par des héritiers qui craignaient que leur vieil oncle ou cousin ne les dépossédât.

     L'église est très belle, elle se compose de deux parties presque égales. Vue en plan, elle ressemble à une croix grecque. Dans la première partie, côté choeur, un arc triomphal ; à gauche, une superbe statue en bois de la Trinité ; à droite, une Vierge à l'Enfant. La deuxième partie est plus ancienne, elle a des chapiteaux ressemblant à ceux de Priziac. Le dernier pilier sur la droite, en regardant vers le fond, a une sorte de contrefort avec un léger fruit comme ceux de Saint Philibert Le Grand (près de Nantes). A noter une très belle statue de l'Annonciation. La galerie à gauche de l'entrée n'est pas un ossuaire, mais peut être un coin pour les malades considérés comme contagieux (lépreux ou autres).

 

A VOIR DANS LE SECTEUR DU CROISTY - PRIZIAC - GUEMENE

 

CRENENAN (Commune de Guémené sur Scorff)

 

     Chapelle Notre-Dame de Crénénan, roman du XIIe siècle. Un grand local avec des sculptures qu'on appelait le monastère des "Menec'h Ru" (Moines Rouges). Près de la chapelle, on remarque trois édifices ressemblant à des fours à pain ou à des bories, qui laissent perplexes les archéologues. On pense à des loges de moines, des mouroirs hospitaliers, ou à des sanctuaires comme il en existe en Irlande.

 

GUISCRIFF :   La chapelle de la Trinité

 

KERGOFF  (Commune du Croisty) :   Le Moulin du Temple

 

 

MERLEVENEZ

 

   Paroisse très peu étendue, resserrée entre Plouhinec, Sainte-Hélène, Nostang, et Kervignac, fondée au 14è siècle, sur des biens Templiers, jadis donnés à l'Ordre du Temple par les Seigneurs de Kermadio.

   Selon la tradition, à Merlevenez même aurait été fondé par la famille de Kermadio (Seigneurs en Kervignac) un prieuré Templier. Ce serait là l'origine de l'église de Merlevenez. Après 1307, l 'établissement aurait été récupéré, non par les Hospitaliers, mais par l'Evêché, qui en fit une paroisse nouvelle. Tradition digne de foi ou non ?

   Sur le Cadastre, la parcelle située juste à côté de l'église, et actuellement cour d'école, s'appelle encore "er cloistre" - Moines rouges, gris ou blancs ? ...

 Les Kermario

 Le petit manoir existe encore en Kervignac. Normalement, la famille aurait dû avoir droit d'enfeu à l'église de Kervignac. Or, lors de la restauration de l'église deMerlevenez, après la guerre, on a trouvé sous le sanctuaire, légèrement à gauche devant l'autel, 2 pierres tombales : l'une ornée de 2 croix pattée frustes couvrant toute la salle, l'autre porte une croix presque exactement semblable à l'une des pierres tumulaires de Lannion-Brélevenez; à gauche de cette croix, une épée, et à droite, un écu aux armes de Kermadio : d'Azur à 10 billettes d'or. Voilà qui vient corroborer la tradition ...

 Les biens

 Selon la tradition, les biens hérités du Temple auraient servi à doter la nouvelle paroisse. Dans ce domaine encore, on remarque des choses intéressantes.

 Papier terrier d'Hennebont de 1680 fait état d'une liste des biens du Recteur de Merlevenez : bénéfices considérables pour une aussi petite paroisse. Sont recensés des revenus en Merlevenez, Kervignac, Riantec, Plouhinec, et même Locoal-Mendon !

 Pour Merlevenez :

- le presbytère et ses dépendances (jardin etparc)

- plusieurs tenues au bourg, et dans les villages de Lezevry, Kervenant, Lesto, Le Manéguen ; Kerplévert au Sud,   à la limite de Plouhinec (22 parcelles "en Hospital"), Luzern, etc...

- Dîme à Groah Carnec en Riantec 

- Plusieurs parcelles en bordure de l'étang Rault, à la limite deNostang (1 parcelle parc er manach à Lan Dréan)

- Une rente à Lojean en Kervignac (Chapelle Saint-Jean Parc Manach)

 

 

Merlevenez : Templier ou Hospitalier ?

 Pas de certitude quant à l'origine, à moins de documents antérieurs à 1314. Pour Merlevenez, Guilloton deCorson ne citequ'une "tradition".

On a été tenté de rattaché Merlevenez aux prieurés H.S.J.J. de Nostang et de Locoal Mendon, tout proches. Maix alors comment imaginer que dès le 14è siècle tous ces biens aient été aliénés, alors que Merlevenez représentait certainement un établissement prospère ? Dès lors, il semble plus logique de penser que Merlevenez passa des Templiers à l'Evêché après 1307, alors que Nostang et Locoal, bien HSJJ isolés, furent rapidement aliénés ou usurpés ...

Le culte de SaintJean Baptiste (dévotion hospitalière) peut s'expliquer soit par la transformation d'un culte à Saint Jean l'Evangéliste, soit par assimilation avec les biens templiers passés aux Hospitaliers partout ailleurs..

Il faut remarquer ici que ce culte est jumelé avec une dévotion toute particulière à la Vierge , chère aux Templiers.

 

Sortie de la S.A.H.P.L. du 15 novembre 1992

Soisic Venuat et Ludovic Simon, Membres de la S.A.H.P.L.

 

(1) Les noms des saints n'étaient pas souvent écrits et le breton était accentué différemment suivant les régions, d'où cette grande confusion dans les noms qui souvent finirent par se latiniser
(2) A Langonnet d'ailleurs, des éléments d'architecture dans l'élévation de la nef sont réellement en bois, recouvert d'un bardage qui le rend invisible.