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CONCARNEAU

28 03 04

        Saint-Budoc

La Ville-Close     Le Musée de la Pêche

 

 

C’est le deuxième tour des élections c’est pourquoi nous partons à 9H , de plus c’est le changement d’heure et 9H font 8H. Tous les participants sont là , l’Oiseau d’ Armorique aussi. Chacun trouve sa place mais que se passe-t-il ? Il faut mettre les ceintures : allons – nous décoller ? L’oiseau a toujours ses ailes mais a conservé ses roues et…..nous roulons !

Le Château de Kériolet 

  Il fait un peu frais mais le ciel est bleu et le soleil brille !

  Ce château a ses origines au XVe , c’était un manoir qui au XIXe aura un destin assez étonnant !

  La princesse Zénaïde Narischkine Youssoupoff, tante du Tsar Nicolas II finança le remaniement du château pour son mari, le comte Charles de Chauveau, devenu comte grâce à l’argent de la belle princesse.

  La construction d’un bâtiment néo-gothique. En 1860 , la princesse a un coup de foudre pour la région de Concarneau, elle achète le Manoir du XVe, 45 hectares de terrain, y fait planter plus de 1.000 arbres et demande à Joseph Bigot, le célèbre architecte de Quimper de prolonger et agrandir le manoir que l’on ne retrouve plus car il fut emballé selon le goût de l’époque !

  Nous faisons les extérieurs du château et notre guide nous demande quel est l’animal à l’un des angles du toit ? Claude donne immédiatement la bonne réponse ce qui décontenance un tantinet notre guide. Et donc quelle était la réponse ? -Un ours ! qui de plus regarde vers l’est, vers la Russie.

  Quelque peu de nostalgie pour notre princesse qui ne l’oublions pas était russe .

( http://www.chateaudekeriolet.com/historique-du-chateau/ ou http://www.passionchateaux.com/ch_keriolet.htm Très belles présentations du château)

  Sur la façade sud, beaucoup de décors: des coquilles Saint- Jacques, des couronnes, fleurs de lys, hermines, devises et même des symboles de la Maçonnerie. Les gouttières très belles sont ornées de feuilles de chêne.

  La princesse qui avait quelques années de plus que son jeune et beau mari,( 30 ans !) étant devenue un petit peu sourde , demanda à son architecte de lui créer un subterfuge en lui construisant un banc acoustique! Des volontaires de notre groupe furent sollicités pour s’asseoir et soudain un extrait d’un air de Roméo et Juliette arriva comme par enchantement à nos oreilles

  Quel ban ( c) et quelle ovation pour Jacqueline !

Web Kériolet Entrée sud_17_1.jpg (180680 octets)

Web Kériolet Vitrail Généalogique_27_1.jpg (201188 octets)

Dans le mur du fond , 4 vitraux censés représenter les ancêtres du comte; bizarrement ils ont tous les quatre le même visage qui, dit-on, serait celui du comte de Chauveau . Tout est lumière et vérité ?

  A l’intérieur nous commençons la visite par la salle de bal. A droite une majestueuse cheminée en  Kersanton avec des devises du comte :

Tout est honneur et loyauté

Tout est lumière et vérité

  A droite de la cheminée un vitrail très moderne représente un homme en prières il rappelle la chapelle qui fut détruite en 1971 c’est une œuvre de Tom Fecht

  A gauche,en levant la tête on voit une petite loggia, d’où la princesse pouvait suivre les évolutions des danseurs. Décidément elle n’était plus très jeune !

      En 1889,le comte décède d’une crise cardiaque à peine âgé de 60 ans (il est inhumé à Beuzec-Conq. Vous ne pouvez pas vous tromper, son caveau ressemble à un petit château !) En 1893, la princesse décède à son tour faisant don du château au département du Finistère à condition que tout reste en l’état, ce qui ne sera pas le cas loin s’en faut ! (elle est enterrée à Saint-Petersbourg). De 1893 à 1957 le château deviendra Musée breton . Puis l’arrière petit-fils de la princesse , le Prince Félix Youssoupov (célèbre pour être un des commanditaires de l’assassinat de Raspoutine) fit un procès au département, le gagna et devint le nouveau propriétaire du château mais il s’empressa de vendre les collections, les tableaux, et le château fut abandonné et pillé. La chapelle détruite en 1971 servit à construire une maison particulière dans Concarneau ! En 1988, le château est racheté et peu à peu restauré, il avait beaucoup souffert des pillages et de l’ouragan .

  Ensuite nous visitons la salle des Gardes, la cuisine entièrement recouverte de carreaux de Delft ornés d’hermines et de fleurs de lys. A l’époque 15 employés y travaillaient. Pour autant, les propriétaires n’y vivaient que 3 ou 4 jours par an !

 

Web Kériolet Cheminée monumentale SAM_14_1.jpg (163200 octets)

  Dans la cour une petite tour est appelée la Marie-Jeanne du nom de la cuisinière qui n’avait pas que des talents culinaires ! Dans la cour toujours, deux châtaigniers qui semblent très vieux, ils auraient 400 ans.

  Nous terminons la visite par la crypte où nous pouvons voir les restes du chauffage central par le sol ce qui explique les grilles en cuivre dans le plancher des salles du rez-de-chaussée.                                                 

 

  Nous quittons le château pour nous rendre à l’église de Beuzec-Conq : Saint Budoc.                                             

  L’église du XVè a été refaite en 1890 par Joseph Bigot. Ses vitraux remarquables sont l’œuvre de Marguerite Huré, élève de Maurice Denis. Ils sont de 1994.   Dans les stalles du chœur Zola et Combes sont représentés en diablotins montrant ainsi l’hostilité du clergé à la loi de 1905 de séparation de l’église et de l’état.

  La visite sera de courte durée pour cause de baptême ! Nous avons faim et justement le car nous emmène au restaurant à Trégunc

 

L’après-midi : Concarneau, La Ville Close                                                           

  Elle mesure 380m de long et 100m dans sa partie la plus large. Ses fameux remparts (mâchicoulis à triple ressauts) ont failli être détruits en 1905. Ils furent sauvés grâce à une pétition d’artistes puis achetés par la mairie.

  La fête des Filets Bleus fut elle aussi initiée par les artistes de la ville pour aider les marins. Les artistes les plus célèbres de la ville s’appellent Alfred Guillou, Théophile Deyrolle, Paul Signac (qui participa sur son voilier Olympia à des régates dans la baie) Seurat. et de nombreux américains (des matches de base–ball furent même organisés entre les artistes de l’école de Pont-Aven et celle de Concarneau).

  Il ne faut pas oublier Gauguin qui, à la suite d’une rixe avec des marins concarnois, fut blessé à la jambe, blessure qui ne guérit jamais.

Web_Concarneau_Tour_et_pont_de_laiguillon_020_11_1.jpg (147296 octets)

  A Lanriec, la maison rose est l’abri du marin fondé par Jacques de Thézac. Les marins pouvaient y dormir, apprendre à lire etc…

  La voie qui reliait Quimper à Pont-Aven passait par la ville close les voyageurs prenaient le bac à Lanriec ce bac était contrôlé par le Prieur de Conq. La ville existe depuis l’époque gallo-romaine, des restes ont été retrouvés sur les hauteurs qui domine le Moros :la rivière de la ville.

  Au XIIIe sont construits les premiers remparts et au XIVe Concarneau est la 4ème place forte du duché. En 1341 :c’est la guerre de succession entre les Blois et les Montfort. Duguesclin crée une brèche dans les remparts avec l’abbé Malpaie. De 1451 à 1477, Pierre II fait rebâtir les remparts. En 1576 pendant les guerres de la ligue les protestants s’emparent de la ville. En 1691 Vauban travaille sur les remparts de la ville mais sur plan, il ne se déplacera pas ! La demi-lune, le carré des larrons, les fourches patibulaires, le bastion du fer à cheval, la poudrière, etc. Autant de noms qui font rêver ! ! !

  En ville une maison verte: la galerie Gloux dont l’architecture est inspirée des maisons de Bergen en Norvège

 

 Musée de la pêche                                                                              

Après le tour de la ville close nous allons visiter le chalutier Hémérica. C’est grâce à un membre de la Société que ce chalutier peut être visité par tous. Merci, M. Hachet. Ce chalutier était depuis un temps certain mouillé dans le port, quand M. Hachet rencontra M. Nicot, l’armateur qu’il connaissait bien. Qu’allez –vous faire de ce bateau ? Je ne sais, peut-être le vendre … Pourquoi ne pas le céder au Musée de la pêche ? C’était une bonne idée, elle fut réalisée !

C’est ainsi que nous visitâmes ce chalutier avec pour guide M. Penhoat. Elle fut inénarrable c’est pourquoi je ne puis vous la raconter, cependant il est intéressant de savoir, et nous l’avons appris au cours de la visite, que le poisson le plus rapide est le turbot !

Le Musée est installé dans une ancienne église. Au cours de la restauration, des hermines cachées pendant la révolution sous une plaque de bois ont été retrouvées !

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A bord du Bateau-Musée

 

Nous reprenons le car, un petit tour sur la corniche et puis s’en va ! ! !.

 

De retour à Lorient il ne faisait pas nuit : c’était le jour… du changement d’heure !